
Ce n’est pas la première fois, mais c’est une de trop dans l’abus et le mensonge. Invité à une émission du quotidien El Khabar sur YouTube, une des réputations surfaites du football algérien, Mohamed Mécherara a fait l’éloge de son « ami de 40 ans », l’ex- gestionnaire de la FAF durant une vingtaine d’années, Mohamed Raouraoua ( à gauche de notre photo Mechrara au Coué de Raouraoua). Cela peut paraître comme un signe de reconnaissance puisqu’il lui doit son poste de président de la Ligue professionnelle et quelques affaires juteuses (des plus légales ?) dans le monde du football et plus particulièrement au niveau de la gestion financière des Ligues. Il est temps d’arrêter.
Parmi ses louanges, l’ex-président de la Ligue a déclaré en substance que le grand baobab, Issa Hayatou, avait demandé à l’ex-locataire de Dely Ibrahim de lui succéder à la tête de la Confédération africaine de football (CAF). Or, seul un Marseillais peut raconter l’histoire de la sardine qui a bouché le port de Marseille
et d’y croire sérieusement. Aussi, les propos tenus par l’invité d’El Khabar ne pouvaient-ils que surprendre avant de donner lieu à des explosions de rires au café du commerce. Il aurait été judicieux de connaître la version de Mohamed Raouraoua qui a choisi la voie du silence et de l’ambiguïté du haut de sa retraite.
Pour avoir côtoyé durant de nombreuses années la garde rapprochée de Issa Hayatou et lui-même jusqu’à son départ, l’auteur peut affirmer que le prince de Garoua, malgré sa maladie, n’a jamais songé à quitter le siège du Caire. Mohamed Raouraoua, mal conseillé, a été victime de ses ambitions personnelles. Il a subi tout simplement le même sort que l’Ivoirien Jacques Anouma. A Addis- Abeba où il s’est présenté au Comex en 2017 pour un nouveau mandat, l’ex-président de la FAF avait concédé une double défaite : contre le Marocain Faouzi Lekjaa et contre l’équipe de Issa Hayatou (vote bloqué). Elle l’avait mis en quarantaine. En témoigne le score qu’il a réalisé.
-AB. LAHOUARI