Après une terrible blessure mi-avril qui l’a, depuis, tenu éloigné des terrains, Ahmed Kendouci a repris la compétition officielle, avant-hier soir, avec Lugano.
Trop tard, toutefois, pour espérer disputer la CAN avec les Verts. C’étaient ses toutes premières minutes avec son nouveau club, le FC Lugano qu’il avait rejoint …blessé. Complètement guéri de sa double fracture tibia-péroné survenue le 12 avril dernier lors d’une rencontre banale de championnat égyptien entre Ceramica et Pharco, le milieu de terrain international vient, en effet, de débuter sous son nouveau maillot Noir et Blanc en Super League suisse.
Sur le banc pour la première fois de la saison mercredi dernier lors de la réception du FC Saint-Gall, l’ancien Sétifien a été lancé par son entraîneur à la 75ème minute de jeu de Lugano-Sion (1-1) à la place de Doumbia pour ce qui a été un nouveau revers à Cornaredo en trois jours. Après avoir concédé le nul face à Saint-Gall dans les arrêts de jeu, les Bianconeri n’ont, ainsi, pu faire mieux qu’un match nul 1-1 contre Sion avec des buts de Cimignani et Chipperfield.
15 minutes, sept mois et demi plus tard
L’entraîneur Mattia Croci-Torti a, en fait, presque été… obligé de lancer son joueur algérien vu les absences enregistrées ce soir-là, à savoir Bislimi, suspendu, et Belhadj, malade. Le coach italien a alors aligné à nouveau le duo Grgic-Doumbia, mais s’est révisé à un but partout puisque, sans autre solution, il s’est décidé à lancer Kendouci, qui faisait dès lors ses grands débuts en Europe.
«J’ai essayé d’aider l’équipe autant que possible, même si je ne suis pas à 100 %. Je n’ai pas joué depuis pratiquement deux mois, donc ce n’était pas facile d’être prêt pour ces deux matchs», commentait, à ce propos, le capitaine ivoirien, Doumbia. «Mais il est indéniable que les absences ont sapé notre agressivité et notre capacité à nous projeter vers l’avant au milieu de terrain», a, de son côté, tancé Croci-Torti dans son intervention d’après-match, avant d’argumenter et d’expliquer en partie le lancement de son joueur revenu d’une très longue convalescence.
Première en Europe
«J’ai tout essayé, en faisant entrer tous les joueurs offensifs à ma disposition, pour envoyer un message à l’équipe. Nous n’avons pris qu’un point, mais nous espérons qu’il sera précieux pour la suite», expliquera le coach de Lugano, non sans pointer du doigt son arrière-garde, pas exempte de tout reproche. «Le but encaissé est très similaire à celui du match nul 1-1 à Saint-Gall. Blâmer la défense serait toutefois injuste. Malheureusement, les milieux de terrain ont manqué d›énergie pour presser Chipperfield» notait l’entraîneur tessinois qui pourrait très bien titulariser Ahmed Kendouci lors du prochain déplacement de son équipe, programmée dimanche prochain à Lausanne dans le cadre de la 16ème journée de la Super League suisse.
Le Mondial ? Le rêve est permis
Bien que ce come-back soit déjà une grande victoire pour le natif de Saïda, il s’avère, néanmoins, assez tardif pour espérer prendre part à la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc et faire partie du groupe de Vladimir Petkovic qui le tenait en haute estime avant sa blessure. Outre le délai trop court, la forte concurrence dans l’entrejeu et l’abondance de profils multiples privera très certainement Kendouci d’une première participation au prestigieux tournoi continental mais pourra, en revanche, constituer une motivation supplémentaire et un extraordinaire levier à actionner pour tenter d’être du voyage en Amérique l’été prochain. A condition, bien évidemment, d’enchaîner les matches et de briller en Europe, comme il l’avait fait en Égypte. Le rêve est permis. La course contre la montre enclenchée.
-RACHID BELARBI





























