AlgérieFootball algérienLes infos

ALG : Jeunes catégories, une préoccupation majeure

LAFORDASSE

On achève bien les jeunes, serions-nous tentés de dire ! Comment ne pas le croire lorsqu’on apprend que la sélection nationale des U17, que coache Arezki Remmane ,a eu du mal à la rassembler compte tenu du fait que les joueurs n’avaient pas toujours repris leurs activités. (Ndlr- Les U17 sont entrés en stage le 26 novembre seulement). Comment ne pas s’en inquiéter quand on sait que cette équipe nationale doit préparer activement la CAN 2023 qu’abritera l’Algérie le prin- temps prochain ? Remmane a eu du mal à regrouper 21 joueurs, alors que la plupart d’entre eux ont remporté la Coupe arabe en septembre 2022 et reçu les félicitations du Président de la République.

Le championnat Jeunes Elites n’a débuté que ce week-end devant un désintéresse- ment presque total, tandis que le Bureau fédéral, sous les conseils d’un intérimaire à la Direction technique nationale, a décidé d’enterrer le projet cher à l’ex-président Kheïreddine Zetchi. Il consistait à la créa- tion d’une Ligue nationale de football des jeunes dont l’objectif est de se consacrer à ces catégories, ô combien importantes pour l’avenir de notre sport-roi. Une condition sine qua none pour se rimer au développement malgré un potentiel immense et un réservoir qui n’attend qu’à être exploité.

Désormais, c’est la Ligue inter-régions de football (LIRF), présidée par Noureddine Boulefaât, qui va s’occuper à organiser ces championnats de jeunes, considé- rés beaucoup plus comme une corvée, et pour les clubs et pour les ligues, que comme vecteur de progression, quand on sait dans quelles conditions se déroulent ces compétitions et l’intérêt qui leur est accordés. Après avoir tout tenté pour enterrer les Académies de la FAF, sous le règne catastrophique de Charaf-Ed- dine Amara, la DTN ne s’est pratiquement pas souciée des jeunes catégories, pour preuve le début très en retard de la saison (fin novembre).

Dans un tel contexte, une nouvelle et véritable DTN s’impose pour réfléchir à une nouvelle stratégie de développe- ment selon les normes modernes. Il sera fait obligation aux clubs de travailler en s’appuyant sur un encadrement de grande qualité, un élément qui manque terrible- ment, en dehors de la quantité de tech- niciens et d’entraîneurs, voire d’anciens joueurs reconvertis sans posséder réelle- ment les compétences nécessaires pour encadrer ces jeunes générations.

Mis à part la sélection nationale U17, formée en bonne partie par l’Académie de Sidi Bel-Abbès qui s’est brillamment distinguée lors de l’UAFA Cup 2022 et un degré moindre la sélection U20 finaliste de l’Arab Cup en 2021, nos jeunes catégories sont absentes aux grands rendez-vous continentaux et mondiaux à l’image des U23 et U20 éliminés récemment des CAN au Maroc- 2023, qualificative aux JO de Paris 2024, et en Egypte 2023, qualifica- tive à la Coupe du monde de la catégorie.

Les pouvoirs publics, notamment le ministère de la Jeunesse et des Sports devraient (peut-être) s’impliquer davan- tage dans la prise de bonnes décisions, car on ne peut compter éternellement sur l’apport de nos joueurs expatriés quand bien même leur venue est toujours souhaitée et d’un apport certain grâce à la structure FAF Radar. Le vivier national doit être mieux valoriser afin d’éviter de rester devant la télé pour voir la Coupe du monde alors que les autres nations sont présentes grâce à leurs systèmes de formation performants respectifs (France, Espagne, Arabie Saoudite, Angleterre, Japon, …).

LA FORDASSE

Bouton retour en haut de la page