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ALG : La tentation du bled pour les Verts !

RACHID BELARBI

Faute d’offres sur le Vieux Continent ou au Moyen-Orient, nombre d’internationaux algériens sont plus que jamais tentés par un passage ou un retour en Ligue 1.

La puissance financière des clubs sous pavillon étatique ainsi que de récentes expériences réussies semblent les avoir convaincues de franchir le pas. Farid Boulaya, Mehdi Tahrat, Haris Belkebla, Riyad Boudebouz ou encore Ilyès Chetti, Amir Sayoud et autres Zakaria Draoui et Haris Belkebla sont, pêle-mêle, annoncés avec insistance du côté de la JS Kabylie, du Chabab de Belouizdad, de l’USMA, du Mouloudia d’Alger ou encore du côté du Chabab de Constantine et du Mouloudia d’Oran, soit dans les clubs de l’élite professionnelle qui ont été repris par des sociétés étatiques au fort pouvoir d’achat.
Seule la JS Saoura, en raison certainement du manque d’attractivité de la ville de Béchar, comparativement aux métropoles côtières que sont Oran et Alger tout comme l’Entente de Sétif, dont le revenant directeur sportif Abdelkrim Bira a plafonné les salaires, ne semblent pas emballé à l’idée de faire (re)venir ce profil d’internationaux (presque) en fin de carrière et disponibles sur le marché des transferts comme jamais auparavant pour de multiples raisons.

Faute d’offres d’Europe ou du Moyen-Orient

L’une des principales raisons, si ce n’est «la» principale, demeure incontestablement le manque de sollicitations en Europe, où se jouent les meilleurs et les plus relevées compétitions, et au Moyen-Orient, où sont versés les salaires les plus élevés et le mode de vie est le plus confortable. Notamment au Qatar, en Arabie Saoudite ou aux Emirats Unis où la qualité de vie conjuguée au rapport niveau de jeu-importance des émoluments rendent toute comparaison avec la Ligue 1-Mobilis impossible ! Pas vraiment courtisés, même dans les championnats mineurs comme ceux de la Belgique, de la Suisse ou encore d’Ecosse, de Suède ou de Roumanie, ces (anciens) internationaux ont, en parallèle, vu leurs cotes baisser sensiblement dans le Golfe arabique où les recruteurs disposent de tels moyens de conviction qu’ils visent désormais même des stars planétaires à la force de l’âge, comme cela s’est vérifié en Roshn Saudi League.

De juteux contrats au pays

D’où la tentation du bled, où leur statut de joueurs étant passés par la case EN leur offre une plus-value «sentimentale» vu l’attachement du large public à sa sélection et leur permet, en parallèle, de négocier des contrats au meilleur tarif, bien plus que les joueurs du cru, quand bien même le niveau et le rendement seraient les mêmes. L’autre raison qui inciterait cette frange de joueurs à tenter l’expérience Algérie, ou de revenir au bercail, est le non-paiement des mensualités comme l’a vécu Haris Belkebla. Bien qu’évoluant en Arabie saoudite, en deuxième division, néanmoins, au club d’Ohod, l’ancien Brestois est, en effet, resté plus de six mois sans salaires, comme il l’avait lui-même révélé aux médias français. Tout un semestre sans le sou pousserait n’importe quel «salarié» à changer d’air, surtout si les propositions émanant du pays étaient fort intéressantes, comme celle attribuée au Mouloudia d’Oran via l’un des membres de son conseil d’administration, flirtant avec les 900 000 euros sur une saison !

Assurés de toucher le jackpot

Sans club après l’annonce d’Al Gharafa de ne pas prolonger son contrat, Farid Boulaya est, ainsi, dans la même situation d’attente de la meilleure offre émanant de clubs sous tutelle étatique, tout comme Mehdi Tahrat qui quittera volontiers Troyes et la grisaille du troisième palier français pour négocier un ultime contrat juteux, quand bien même cela lui imposerait de vivre en permanence au bled !
D’autant plus que malgré les récentes décevantes expériences de Raïs M’Bolhi et d’Adlène Guedioura, grassement payés mais peu ou pas utilisés au CRB, tous les joueurs, internationaux ou pas, qui signent à coups de milliards dans des clubs gérés par de multinationales étatiques sont assurés à 100 % de toucher l’intégralité de leurs salaires et primes, comme convenu dans leurs contrats ou après être passés par la CRL, voire le TAS. C’est dire l’attractivité réelle de la Ligue 1 Mobilis pour ceux qui ne trouvent plus leur bonheur de l’autre côté de la Méditerranée.

RACHID BELARBI

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