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ALG : Il faut savoir quitter la table aux abricots!

LAFORDASSE

Dans une de ses nombreuses chansons, le poète Franco-ar- ménien, Charles Aznavour déclamait sa fameuse « Il faut savoir quitter la table, Lorsque l’amour est desservi ; sans s’accrocher l’air pitoyable, Mais partir sans faire de bruit ». Or, apparem- ment, ce n’est pas le cas du gestionnaire démissionnaire de la fédération algérienne de football, Amara Charaf-eddine qui a, de nouveau, gratifié l’opinion d’une sortie médiatique pathé- tique, lors de la rencontre Algérie – Palestine (U23), qui s’est déroulée hier au stade du 5 juillet à Alger.
Après avoir fait ses adieux à quelques personnels de la FAF dans la matinée de dimanche et que la nouvelle de son départ, fuitée de l’intérieur du siège de Dely Ibrahim, ait fait le tour de la toile, revoilà Charaf-Eddine au temple olympique pour saluer les joueurs des deux équipes et prendre quelques photos, avant de foncer, droit devant, vers les caméras et micros. A la question d’un « journaliste’» laudateur qui lui miroitait que les membres de l’assemblée générale de la FAF tenaient toujours à lui, Amara a voulu la jouer grand-seigneur avec des propos racoleur.

« Ma décision de démissionner est irrévocable, souligne- t-il, et je l’ai répété à plusieurs reprises. C’est aux membres de l’Assemblée Générale d’en prendre acte et d’en décider. Il ne faut pas oublier que ce sont ces membres qui m’ont élu pour un mandat et c’est vers eux que je dois revenir pour déposer ma démission, et personne d’autre. Je les remercierai toujours pour leur confiance et leur choix, et c’est par respect envers cette AG que je dois remettre mon mandat à ses membres. » Et toc, toc, toc pour les faiseurs de roi.

Puis, sur un ton péremptoire, sans aucun sanglot dans la voix, comme lors de sa démission, il a ajouté « Je sais qu’il y a des membres qui m’ont soutenu, mais je suis libre dans la prise de décision et ma démission est irrévocable. Sauf peut-être un jour, car n’oubliez pas que je suis toujours dans le football et je viens de ce milieu. ». Un pieux mensonge pour quelqu’un qui ne doit sa présence au sein de la famille de la balle ronde que par son poste au CA du Holding Madar, propriétaire du CR Belouizdad.

« Je continuerai à exercer mes fonctions jusqu’à la dernière minute, même si je suis démissionnaire. La sélection nationale se prépare le plus normalement du monde et je veille à ce jour à ce que toutes nos sélections soient choyées et mises dans les meilleures conditions de travail. J’ai toujours œuvré à ce que l’instance fédérale soit une administration forte en dehors du passage des hommes », a conclu, celui qui tient toujours à un agenda des Assemblées Générales qui risque de connaître bien des changements comme l’exigent les règlements.

Ainsi, l’AGEX du 2 juin relative à la mise en conformité des statuts n’est plus à l’ordre du jour à cause d’un dossier qui n’a connu aucune avancée depuis l’arrivée du gestionnaire-dé- missionnaire. Ce dernier partira en le laissant sur la table de son successeur, et à qui, il a souhaité « bon vent » ! Un vent salvateur espérons – le qui mettra fin à cette mascarade de fin de règne qui n’a que trop duré.
LA FORDASSE

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