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ALG : Gazon, Basta aux charlatans !

LAFORDASSE

Le parallèle était saisissant, dimanche soir : d’un côté, un stade Nelson-Mandela de Baraki pour un match de CAF Cham- pions League entre le MC Alger et les Libériens du FC Watanga, avec une pelouse dans un piteux état et des tribunes crasseuses non nettoyées depuis un match de championnat de la saison dernière,
et de l’autre, à 327 km à vol d’oiseau, un beau stade sur l’île de Majorque avec un gazon sous forme de billard, accueillant la première journée de la Liga entre les deux Real, celui de cette ville et le prestigieux club de Madrid. Alger et Majorque, deux villes méditerranéennes, même climat et même passion pour le foot.

Où est l’erreur ou bien le problème ? Chaque année, ce sont les mêmes scan- dales qui viennent éclabousser le secteur des Sports et ternir l’image du pays, dont la grandeur et la puissance régionale ne sont plus à démontrer. Car au moment où l’Algérie venait au secours d’un pays frère, le Liban, en fournissant le gaz néces- saire pour faire fonctionner les centrales électriques, le stade portant l’illustre nom de Mandela envoyait une image désastreuse qui traduit l’état de déliquescence qui frappe de plein fouet le secteur des Sports, notamment dans son chapitre infrastructurel. Il en est ainsi chaque été.

Les férus de la balle ronde assistent incrédules et impuissants aux mêmes scènes de terrains brûlés, de stades fermés pour travaux, de limogeages et de procès fait à l’emporte-pièce, juste pour calmer les esprits, alors que la probléma- tique des gazons naturels des terrains de football est posée sans solution depuis au moins … quarante ans. Depuis que l’Etat a décidé de transformer, pour le bien des footballeurs et pour le développement du sport-roi, les terrains synthétiques de 1re et 2ème génération en herbe naturelle, et le problème de gestion de ces pelouses reste toujours d’actualité, au bon plaisir des contempteurs.

Combien de ministres et de responsables sont passés, sans que cette problématique ne soit sérieusement posée, étudiée et pour laquelle des solutions viables et une stratégie payante soient prises ? Chaque été, pratiquement, les pelouses de nos beaux stades sont ‘’cramées’’ à cause de maladies cryptogamiques foudroyantes, aidées en cela par des chaleurs extrêmes et un fort taux d’humidité, sans compter, dans certains cas, un total laisser-aller en raison d’une irrigation défaillante ou d’un traitement non réalisé dans les temps à cause d’un produit non disponible par la faute d’une bureaucratie tentaculaire et assassine.

Du fait du changement climatique, des spécialistes préconisent la nécessité de mettre en place des gazonnières, un maillon incontournable, et/ou bien l’option pour deux gazons (des variétés adaptées existent) sur le même terrain, l’un pour la période hivernale et un autre pour la période des grandes chaleurs, qui peut aller de juin à octobre. Pour y arriver, les pouvoirs publics seraient bien inspirés de mettre en place une véritable filiale, dédiée aux gazons naturels des terrains sportifs, sous l’égide d’au moins deux ministères (Jeunesse et Sports & Enseignement supé- rieur et Recherche scientifique).

Sinon, chaque été, la situation restera inchangée, avec elle les récurrents scandales et leurs lots de charlatans, qui gravitent autour d’une sphère, attirés par de savoureux marchés.

LAFORDASSE

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