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ALG : FC Bahamas vs Paradou AC, l’éternel match de fond du foot algérien

MALIK MOHAMED

L’un des problèmes de fond du football algérien est celui qui confronte deux visions diamétralement opposées, même si elles peuvent coexister harmonieusement : d’un côté, les partisans de la Loi Bahamas et de l’autre, les adeptes de la formation académique. L’une, portée par l’ex-président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, et l’autre soutenue par son successeur, Kheïreddine Zetchi. Au-delà des raccourcis et autres débats qu’on peut faire longuement sur le sujet, le match entre le ‘’FC Bahamas’’ et le ‘’Paradou AC’’, si on peut l’imaginer ainsi, n’est plus une vue de l’esprit puisque même la presse … belge en parle !

Dans un article paru la semaine dernière traitant du cas du joueur Yacine Titraoui, le milieu de terrain du Royal Charleroi SC, longtemps « ignoré » par le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, l’auteur soulève ce dualisme de vision impactant les choix stratégiques du football algérien. Lorsque la majorité des nations, notamment celles à la pointe de ce sport, font de la formation académique leur socle de développement, en Algérie elle reste un slogan creux, malgré les orientations réitérées par le premier magistrat du pays.

Si l’on se penche par exemple sur la dernière liste des Verts pour ce mois de novembre, on constate que seuls le défenseur Zinedine Belaïd (JS Kabylie) et les deux gardiens, Oussama Benbot (USM Alger) et Alexis Guendouz (MC Alger), évoluent dans le championnat national, avec la nuance que le portier mouloudéen est issu d’une formation à l’étranger, en France en particulier. Ce qui représente un ratio de 7% seulement. En revanche, ils sont huit éléments évoluant à l’étranger, mais formés en Algérie : Bensebaïni, Tougaï, Titraoui, Zorgane, Boudaoui, Amoura, Bakrar et Bounedjah.

Cette présence représente 30% de l’effectif total convoqué par Petkovic pour ce mois de novembre,
ce qui n’est pas négligeable et confirme que le potentiel local existe, mais qui est loin d’être exploité sérieusement, que ce soit quantitativement ou qualitativement. Autre remarque de taille : sur les huit joueurs issus du terroir algérien, la moitié (50%) vient de l’académie du Paradou AC (Bensebaïni, Boudaoui, Zorgane et Titraoui), qui demeure l’unique structure de formation en Algérie reconnue et labellisée par la FIFA. Malheureusement, elle ne bénéficie pas de l’intérêt, du soutien, de l’aide et de l’accompagnement des instances du football, et du sport en général.

La preuve en est criante : le Paradou AC est le seul club de la L1 professionnelle, sur les 16, qui ne bénéficie pas d’un accompagnement financier comme les autres clubs, y compris ceux ayant fraîchement accédé parmi l’élite. Ceci expliquant cela.

– MALIK MOHAMED

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