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ALG : Et si ce n’était pas l’histoire de la sardine …

AB. LAHOUARI

Un scénario hallucinant. Le match entre la lanterne rouge l’US Souf et le MC El-Bayadh (4-5) de la 21e journée du championnat de L1 a conduit la commission de discipline de la LFP à convo- quer cinq joueurs des deux équipes et les deux secrétaires généraux pour une audition le 1er avril. A l’évidence, il ne s’agirait pas d’une sardine qui a bouché le port de Marseille, un jour de calme plat, mais un fort soupçon d’un match truqué. Ce qui serait préjudiciable pour les deux formations s’il est prouvé le trucage du résultat.

A l’origine de ce qui est pour le moment qu’une suspicion, la remontada ratée de Oued Souf. Menée à la marque par 5-0 lors de la première mi-temps, elle est parvenue à inscrire 4 buts. Un score qui n’a pas échappé aux offi- ciels du match et au public. Ils auraient dans leur rapport attiré l’attention de la commission de discipline en s’appuyant naturellement sur des faits évidents, comme par exemple les changements opérés par le club visiteur, à la mi-temps, et non des moindres.

Les remplacements effectués par le coach de d’El-Bayadh du gardien Morcely et des défenseurs Bahoussi — Barka auraient été relevés par le commissaire au match dans son rapport. Mais qu’en-est-il de celui de l’arbitre ? A-t-il signalé des faits qui confortent ceux de son collègue ? Il a toute la latitude d’arrêter une rencontre, s’il est convaincu d’une infraction conte- nue dans le code disciplinaire. Un article l’autorise à envoyer les deux formations aux vestiaires. Or, cela n’a pas été fait et la commission fédérale d’arbitrage n’a soufflé mot. Qui aura le dernier mot d’autant que les dirigeants ne vont pas rester les bras croisés ?

Des exemples où les arbitres sont intervenus pour arrêter des matchs truqués ne sont pas légion en Algérie même au nom de l’intime conviction. Au cours de la longue histoire du football, il y a en bonne place, celle de l’ex-arbitre international Si Kouider Benzellat. Il a été suspendu par la LOFA en renvoyant deux équipes européennes pour non- combativité, tout simplement parce que le code disciplinaire ne prévoyait pas l’arrêt d’un match. Mais un article sur ce sujet sera ajouté à la fin de la sai- son par l’assemblée générale qui s’est basée sur la morale du sport.

Durant la première année de la division nationale, lors de la dernière journée, le résultat d’un match a été faussé — certainement le premier du genre à ce niveau —, ce qui a permis à une équipe d’éviter la relégation. Il n’y a eu aucune contestation et on apprenait sur le che- min du retour que trois joueurs avaient reçu des consignes pour lever le pied. Leurs coéquipiers ne se sont doutés de rien. De tels exemples ne manquent pas. Et pour rester dans l’anecdote et la bonne humeur, on raconte qu’un maire de Blida avait sommé le FC Blida et l’USM. Blida de terminer leurs derbies par un partage des points, pour éviter tout incident.

On raconte également qu’un arbitre quittait le terrain de temps à autre pour papoter avec le public. Aux joueurs qui lui demandaient de rejoindre le champ de jeu, il leur répondait avec un grand éclat de rires : « A quoi bon puisque je connais le résultat. » Le football n’a pas de secret.
– AB. LAHOUARI

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