
Mis au placard après sa démission fracas- sante du Bureau fédéral de Charaf- Eddine Amar, Amar Bahloul a continué à être mar- ginalisé par le duo Rachid Oukali et Yacine Benhamza en charge de comité d’organisa- tion du CHAN-2022. Face au retard accumulé à quelques semaines du coup d’envoi du tournoi et l’incapacité de ces deux derniers à y faire face, ils se sont résignés bon gré mal gré à battre le rappel du natif d’El Taraf, tout comme ils ont sollicité l’ancien secré- taire général de la FAF, Mohamed Saâd, à qui ils avaient fait la guerre auparavant. Amar Bahloul avait acquis grâce à l’expérience accumulée en tant qu’ancien commissaire au match, la reconnaissance de la CAF et de la FIFA. Hélas, il avait été écarté de ces deux institutions par pure jalousie par Charaf -Eddine Amara sans en aviser le MJS.
L’ancien syndicaliste, de par ses réseaux et son poids régional, a mené un travail de proximité qui a payé. Homme de terrain, bosseur et amoureux de sa région, il a fait de sa zone, le site de référence du CHAN, selon plusieurs responsables de la CAF. Et le secrétaire général de la CAF, Mosengo- Omba Veron qu’il a rencontré en marge d’une des affiches du groupe B, n’a manqué de le féliciter. Malgré quelques soucis de santé, il avait sonné la mobilisation de toute la région en maintenant un contact étroit avec les autorités locales de la wilaya d’Annaba et tous ses démembrements, dont les associations et la société civile.
A l’inverse, le vétérinaire Yacine Benhamza, a échoué à faire du stade Miloud- Hadefi une place forte du CHAN. Le président de la Ligue régionale de football de Saïda n’a pas réussi à mobiliser ni à mener une campagne intel- ligente et efficace pour remplir les travées du stade d’Oran. Loin des considérations régionalistes, sa désignation à Oran consti- tuait dès le départ une erreur, surtout qu’il a travaillé avec son compère Rachid Oukali à écarter systématiquement les présidents de ligue de wilaya de l’organisation. Sans véri- table réseau à El Bahia et son microcosme sportif, le vétérinaire ne disposait ni des contacts ni de la légitimité nécessaire pour mobiliser ou ne serait-ce qu’être écouté.
Dès lors, il apparaît clairement que le choix de Annaba pour la petite finale n’est pas fortuit. Pour les spécialistes du football national, si match il y a, il n’y a pas photo. Entre Amar Bahloul et Yacine Benhamza, il n’y a pas une différence de degré mais de nature. Il appartient à la nouvelle FAF et son Bureau fédéral de ne pas répéter la même erreur lors de la prochaine CAN17 que l’Algérie accueille au mois d’avril prochain. Comment ? en mettant fin au jeu des chaises musicales : Yacine Benhamza vice-pré- sident de Rachid Oukali au COCHAN, passant président du COCAN U17 et Rachid Oukali devenant son vice-président !
A croire que l’Algérie manque cruellement de compétence à supposer qu’on les considère comme tel !
– LAFORDASSE