25 milliards de centimes. C’est le chiffre avancé par le directeur général des Sports du ministère de la Jeunesse et des Sports, Mustapha Hassani (à droite de notre photo), au sujet de l’ardoise salée suite à l’ouragan de vandalisme, qui a soufflé sur le stade Chahid-Hamlaoui de Constantine, il y a une semaine lors d’un match de mise à jour, entre le CS Constantine et l’USM Alger. Dans la foulée, le ministère de la Jeunesse et des Sports a réuni le Comité national exécutif pour la prévention de la violence dans les stades pour étudier les causes de la propagation de ce phéno- mène et pour déterminer les moyens de le combattre, dans le cadre de la décision ministérielle du 31 mai 2023.

Cela fait une année que ce Comité a été mis en place. Preuve en est, même le nom de l’ex-président de la Fédération algérienne de football, Djahid Zefizef, y figure. Mais aucun texte d’ap- plication n’a suivi la mise en place de ce Comité pour détailler ses prérogatives et ses missions, le nombre de réunions qu’il doit tenir, et tous les détails relatifs à la mise en œuvre des attendus qu’il aura à produire. De même que l’absence curieuse du ministère de l’Enseignement supé- rieur qui a fait réagir plus d’un, il en est de même pour le ministère de la Santé, alors que celui de l’Éducation s’y trouve.

Pourtant la présence de la prévention de la Santé dans le sport est très importante, puisque c’est là qu’on devra puiser les psychologues, appelés à réfléchir et à diagnostiquer les rai- sons de ce fléau pour lequel on ne voit pas venir de vraies solutions pour l’endiguer. Il reste, tou- tefois, que la vraie question à poser est la sui- vante : pourquoi ce Comité ne s’est jamais réuni avant le début de l’actuelle de saison ne serait- ce que pour anticiper sur les éventuels incidents qui pourraient se produire à tous les niveaux et un peu partout et décliner des mesures pratiques et réalisables sur le terrain ?

Ce Comité n’est en fin de compte qu’un organe de plus pour dire que les outils existent, mais qu’en réalité on ne voit jamais rien venir. Jeudi dernier, à l’issue d’une réunion ‘’urgente’’, le représentant du MJS n’a fait qu’énumérer les faits, donner quelques chiffres et faire le constat que n’importe qui peut faire. Mais avec cette image d’un des membres de ce Comité, Mohamed Boulhabib, ex-président du CS Constantine, qui a fêté l’année dernière, un fumigène à la main, la 2ème place qualificative à la Ligue des Champions africaine, il y a de quoi reste sans voix.

L’article n°236 de la Loi 13-05 interdit ce genre de comportement. Sans commentaire.
LAFORDASSE