Depuis que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune ,a réitéré l’intérêt d’accorder une attention très particulière au sport scolaire et universitaire dans le programme de sa candidature à un second mandat présidentiel, des instances se sont ébranlées pour prendre à bras-le-corps les instructions et les orientations du premier magistrat du pays. Cela devient plus insistant quand on sait que ces mêmes orientations n’ont pas été vraiment suivies de faits notables lors du premier mandat, surtout dans un secteur qui a connu une instabilité avec le passage de trois ministres (Sid-Ali Khaldi, Abderrazak Sebgag et Abderrahmane Hammad).

Le chef de l’Etat est revenu à la charge avec cette fois-ci la décision de dissocier la jeunesse des sports afin de permettre au nouveau ministre du secteur de se consacrer pleinement à ses missions, mais surtout à décliner une stratégie pragmatique et opérationnelle sur la base d’une vision porteuse de résultats concrets et probants à moyen et long terme. Dans ce cadre, un colloque international a été consacré à cette thématique, même si l’intitulé a été noyé dans d’autres dimensions que sont les valeurs olympiques déjà connues, et le développement durable, histoire de faire dans l’air du temps.

Au-delà des slogans, des nouveaux textes réglementaires qui accorderont une place particulière au développement du sport scolaire et universitaire qui, par le passé ,était pourvoyeur de talents et d’athlètes de performances, c’est beaucoup plus d’un plan stratégique opérationnel que ce volet a vraiment besoin. D’ailleurs, les recommandations de ce Colloque seront très attendues afin d’évaluer le degré de perception et la portée des incitations, nonobstant l’aspect financement qui a été évoqué également. Il a été question d’une feuille de route, pour mettre en place les programmes de manière adéquate et réfléchie.

Aujourd’hui, chacun sait que les grandes puissances sportives dans le monde, comme les Etats-Unis, la Chine, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France ou le Japon et l’Australie, puisent l’origine de leurs champions dans toutes les disciplines à partir d’un système sportif scolaire et universitaire très performant. Ils sont très nombreux également les pays qui adoptent le multisport dans les programmes scolaires dès le primaire pour détecter à un âge précoce les jeunes talents afin de les orienter par la suite vers les centres de formation et les clubs sportifs. Et cela avant d’atteindre, à travers un cursus spécialisé, le monde professionnel et ses exigences.

Ainsi, arrivés à ce niveau, les athlètes sont déjà bien façonnés et le système scolaire et universitaire aura déjà joué un rôle important dans cette progression, en plus de la compétition, aspect nécessaire pour développer l’esprit d’émulation et de concurrence, et une valorisation maximale des infrastructures sportives essaimées à travers tout le pays.

LAFORDASSE