Même le foot-passion disparaît. Un secret bien gardé et qui met de nombreux acteurs du football national et international dans la gêne. Les revenus des « bénévoles » du football puisque c’est ainsi qu’ils aiment se présenter. Tous insistent sur l’absence de rémunération et l’engament dont ils font preuve quotidiennement par amour du football. Si on ne peut leur nier cet amour du ballon rond et de sa pratique, l’argent et les privilèges, qu’ils génèrent, constituent aussi une bonne motivation. Ainsi, on se rappelle longtemps des jetons de présence, institués à une époque à la Ligue de football professionnel, en parfaite violation des textes de la République et des statuts.

Tout comme l’utilisation abusive du parc automobile (certains les donnaient à leur enfants), les carnets d’essence… Mais, le must de la grande bouffe se situe sans nul doute au niveau des instances internationales (FIFA, CAF, UNAF, UAFA) et les différentes missions de supervision, d’organisation des différentes compétitions, payées grassement en devise. Certains en ont fait, d’ailleurs, leur spécialité, toujours les mêmes, quelle que soit la compétition et son lieu.

A ce titre, notre confrère de la Chaîne El Bilad-TV, Kamel Mehdi, dans sa dernière émission, « Ahki Ballone», a levé le lièvre sur un cas précis. Il a révélé qu’un ancien membre du Bureau fédéral, du temps de Charaf-Eddine Amara, avait touché 9 millions de dinars (900 millions de centimes) comme prime lors du sacre de la Coupe arabe de la FIFA-2021, au Qatar. Soit quasiment le même montent accordé aux joueurs, une première pour un responsable ou un administratif de la fédération algérienne de football. Une information toujours pas démentie. Une somme qui résume, à elle seule, pourquoi tout le monde se plaint de l’état du football national, mais qu’en même temps tout le monde veut y être, quitte à entendre chaque week- end tous les noms d’oiseaux.
– LAFORDASSE