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ALG : Douéra, où l’exigeante problématique de la gestion des stades

LAFORDASSE

En attendant les résultats de l’enquête sur les causes de la chute mortelle du jeune sup- porter du Mouloudia d’Alger, Walid Bouaziz, samedi soir, au tout nouveau stade Ali-La- Pointe de Douéra, la question de la gestion des stades revient au centre du débat. Et ce n’est malheureusement pas la première fois qu’il y a mort d’homme dans nos stades. Il faut juste se rappeler, entre autres, ces deux jeunes supporters de l’USM Alger qui ont chuté mortellement de la tribune n°13 du stade du 5-Juillet-1962, lors d’un derby USMA – MCA en 2013. Un incident tragique qui a provoqué la fermeture du temple olympique pour reprendre complètement les tribunes supé- rieures. A l’époque, l’enquête n’a pas abouti pour désigner le ou les responsables de cette tragédie, alors qu’on sait que si la tribune a cédé, c’est parce qu’on a enlevé les vieux sièges en bois et qu’on n’a pas … condamné ces mêmes tribunes d’où ont chuté les deux supporters à travers un trou béant !

Outil économique et espace dédié au spectacle de la balle ronde et même à d’autres événements, le stade a connu une grande évolution à travers le monde et le temps. Une mutation qui a conduit des enceintes aussi mythiques que celle de Wembley, à être rasée ou remplacée par des nouvelles, plus mo- dernes, plus confortables, plus sûres et mieux adaptées aux normes et standards, exigés par l’industrie du football. De simples espaces de jeu, souvent rudimentaires, les stades sont devenus au fil du temps un espace multiple avec des commerces, des musées… et parfois même des chambres d’hôtel. Un havre de paix, de convivialité et de sécurité, sanctuarisé par les instances en charge du football. Aussi la raison aurait-elle voulu que nos nouveaux stades flambants neufs construits à coup de milliards le soient aussi. Cette même raison aurait voulu qu’ils soient dotés d’une entité de gestion dès leur réception et avant leur inauguration, afin qu’ils soient tout de suite fonctionnels et homologables par la CAF.

Ce manque d’anticipation a jeté des bijoux comme le Nelson-Mandela ou Ali-La-Pointe entre les mains d’aventuriers, chantres de l’improvisation et du bricolage. Or, on ne peut s’improviser gestionnaire de stade. C’est un métier ! Un métier « sensible » d’autant plus qu’il concerne la sécurité des personnes et des biens. Tout comme il mobilise et regroupe plusieurs corps. Le choix fait par le Président de la République d’affecter un stade au Mouloudia d’Alger n’a pas simplement une dimension symbolique liée à l’histoire et au standing de ce club. Il a une portée stratégique et socioéconomique, obligeant le secteur des Sports, en général, et les acteurs du football de faire le saut qualitatif nécessaire. Un saut qui ne peut se faire qu’avec des profession- nels de la gestion des stades et de l’événe- mentiel. Ce n’est ni l’affaire de la SSA/le Doyen et encore moins du CSA/MC Alger, qui se querellent pour avoir la gestion de ce stade. D’ailleurs, la première faillite, à l’origine fort probablement des tragiques incidents, est d’ordre organisationnelle.

Elle est matérialisée par l’absence d’une entité compétente, exclusivement dédiée à cela et renforcée par des stadiers formés et en nombre suffisant pour encadrer le déroule- ment d’une telle rencontre. Un stade coûte déjà très cher, son fonctionnement et sa gestion le sont également, d’où la nécessité d’aller très vite sur des solutions viables et si possible rentables. Des conditions néces- saires à la pérennité d’une infrastructure contraignante, et l’optimisation de ses performances économiques par la valorisation des activités d’un tel actif.
-LAFORDASSE

 

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