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ALG : Djamel Menad, un modèle en voie d’extinction

LAFORDASSE

Qui se sent morveux se mouche, dit- on. On serait tenté de le dire lorsqu’on se remémore les dernières paroles du désormais défunt, Djamel Menad, tenues il y a juste quelques mois lors de l’enterrement de l’autre légende du football algérien, Mahieddine Khalef, et quelques jours après lorsqu’il avait décidé d’apporter des précisions. Ce jour-là, l’ancien baroudeur de la JSK avait le verbe tranchant, dénonçant certains plateaux TV qui font du dénigrement systématique leur fonds de commerce médiatique, même vis-à-vis des morts !

Djamel Menad, ancien international du CR Belouizdad et surtout de la JS Kabylie, qui a également défendu les couleurs du Nîmes Olympique, des clubs portugais de FC Famalicao et du FC Belensense avant de revenir chez les Canaris puis de terminer sa carrière à l’USM Alger en 1997, a toujours été un modèle de droiture et
de professionnalisme. Et cela que ce soit en tant que joueur ou bien lorsqu’il avait endossé l’habit d’entraîneur pendant des années. Ceux qui l’ont connu, notamment ses coéquipiers de l’équipe nationale, peuvent en témoigner et ils le citent souvent comme un exemple.

«Je ne suis pas un homme qui crée la discorde et la ‘’fitna’’. J’aime le football, j’aime les anciens joueurs. Personnellement, j’étais lésé en équipe nationale et dans mon club, mais je ne me suis jamais plaint. J’ai
de tout temps respecté les décisions des entraîneurs », a souligné Menad à la suite de la polémique qui a suivi ses déclarations au sujet du regretté Mahieddine Khalef. Au cours de cette émission-TV, il avait tenu tête à des revanchards, que l’ex-sélectionneur avait mis au placard, il avait alors subi une attaque en règle contre sa personne.

Aujourd’hui, tout le monde se presse pour lui rendre un vibrant hommage, y compris de la part des hypocrites de tous bords qui ont contribué, directement ou indirectement, à la marginalisation de cet homme du football de grande valeur. Et il n’est pas le seul. En plus d’une belle carrière truffée de titres et de trophées, dont la toute première CAN en 1990 où il terminait meilleur buteur du tournoi avec quatre banderilles et la seule CAN junior gagnée par l’Algérie en 1978.

Tout au long de sa carrière, Menad n’a pas hésité à se perfectionner et à passer ses diplômes pour devenir entraîneur et adjoint de Rabah Madjer en sélection nationale en compagnie de son ami, Meziane Ighil. Il s’est frotté à de grands techniciens, comme l’allemand Peter Schnittger lorsqu’il avait fait un bref passage en Algérie. L’homme honnête et le sportif exemplaire n’a malheureusement pas eu l’hommage qu’il le méritait, surtout ces derniers mois lorsqu’il était souffrant, notamment de la part de la Fédération algérienne de football.

L’instance fédérale l’a complètement ignoré, tout comme Ali Fergani, préférant exprimer ses compliments et sa considération à d’autres dont la carrière et l’aura sont loin de les égaler pour les services rendus au football algérien.
– LAFORDASSE

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