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ALG : Des décisions difficiles à digérer par incompétence

MALIK MOHAMED

Si la défaite du MC Alger, vendredi, face à Al-Hilal (1-2), lors de la première journée du groupe C de la Ligue africaine des Champions (LDC), a allumé la mèche, la débâcle, le lendemain, de la JS Kabylie dans le groupe B de la même compétition devant Al-Ahly (1-4), au Caire, a embrasé les réseaux sociaux au sujet de ces résultats décevants qui, en réalité, reflètent le niveau de notre championnat local, malgré les efforts consentis par les clubs pour rivaliser avec les grosses cylindrées du continent et les restrictions auxquelles ils font face.

Il était donc intéressant de naviguer dans l’espace virtuel pour prendre la température de l’opinion entre fans acharnés, supporters objectifs et le commun des puristes qui se sont tous exprimés sur les raisons de ces déconvenues. Et, à l’unanimité, la majorité converge vers les décisions prises par les instances du football qui sont venues pénaliser davantage des clubs qui ne sont déjà pas encore compétitifs dans la plus relevée des épreuves du continent qu’est la Ligue des Champions.

Sur ce sujet, on aurait aimé, par exemple, que le Collège technique, qui s’est réuni jeudi pour débattre du projet de changement du système de compétition, proposé par une commission restreinte mise en place par le Bureau fédéral, se penche sur ce thème crucial, celui de la compétitivité de nos clubs sur le continent afin de diagnostiquer ne serait-ce que sur le double plan technique et tactique, tout en élargissant la réflexion aux autres aspects (organisationnel, structurel, qualité des joueurs, recrutement, …) pour les aider à remédier à leurs insuffisances.

Dans les commentaires, la quasi-majorité pointe du doigt la fédération et ses décisions, celles de réduire la masse salariale des clubs (souvent, il est vrai exagéré), les empêchant de pouvoir recruter des joueurs de très haut niveau (ce qui peut également montrer une certaine incompétence quant aux choix) et de limiter les effectifs. Trois paramètres, au moins, sur lesquels se fait la différence avec les grands clubs du continent qui investissent gros. Ainsi, la Fédération algérienne de football s’est attribué des missions comme le contrôle les clubs professionnels, détenus par des sociétés commerciales, oubliant de fait le développement de la discipline.

D’ailleurs, le même jour où la JSK s’est fait balayer par Al-Ahly, une interview du président de la Fédération française de football révélait un déficit de 8 millions d’euros, pour les comptes 2024/2025, que Philippe Diallo a expliqué par les apports au football professionnel (16 millions d’euros) et au football amateur (un record de 106 millions d’euros), en attendant que son association, qui renferme 2,4 millions de licenciés, rééquilibre ses comptes, notamment par des apports commerciaux (droits TV, sponsoring et autres).

Cela prouve encore une fois qu’une fédération n’a pas pour objectif de faire des bénéfices comme une société commerciale, même si la bonne gouvernance et la gestion rigoureuse et efficace doivent être de mise, mais d’aller chercher justement les ressources financières et aider, entre autres, les clubs à grandir et à devenir
plus forts et surtout performants, dans un contexte socioéconomique algérien singulier, où l’Etat demeure providence. Alors, autant le faire bien et efficacement.

– MALIK MOHAMED

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