Lorsque les stades n’étaient pas équipés pour le nocturne, un peu partout dans le monde, les matchs se jouaient en après- midi et l’international Board avait pondu un règlement, notamment pour les hivers. L’arbitre avait le devoir d’arrêter la rencontre lorsqu’il ne voyait pas le ballon et la partie reprenait le lendemain dans la matinée. Il en a été de même pour les matchs qui se jouaient sur des terrains enneigés, les clubs devaient se munir de ballon rouge. On a vu alors des fins de matchs se déroulaient pour cinq minutes de jeu et les équipes visiteuses, faute de moyens financiers, refaire parfois une centaine de kilomètres sinon plus pour les jouer. Ainsi a évolué le jeu à onze bien avant l’intégration des nouvelles technolo- gies qui l’ont envahi, qui l’ont industrialisé, pour le rendre bien plus spectaculaire et attractif. Loin était la VAR.
En Algérie, pratiquement tous les stades de l’élite (L1 et L2) sont équipés pour accueillir les rencontres en nocturne entre clubs professionnels. On ne peut que se féliciter des efforts financiers fournis par l’Etat pour leurs constructions, ce qui évite toute dépendance sur le plan continental et international dans ce domaine. Rares sont les pays en Afrique qui en possèdent autant à l’exception de l’Egypte, de l’Afrique du Sud et de la Tunisie. Les autres pays notamment le Maroc qui organise la Coupe du monde -2030 en triumvirat sont bien loin derrière. Dans les divisions inférieures, c’est-à-dire avec des clubs au statut amateur, si les matchs ne sont pas programmés sous les sunlights, leurs stades sont équipés de simples projecteurs pour permettre les séances d’entraînements pour toutes les catégories qui vont des U12 aux séniors.
Seulement il arrive que des municipalités et plus particulièrement celle du quartier huppé de Hydra n’entretiennent pas leurs stades et privent notamment les jeunes catégories d’un volume de jeu adéquat en les privant des projecteurs qui sont, pourtant ,instal- lés. Point de lumière pour eux et cela dure depuis quelque temps, alors que les courts de tennis qui sont mitoyens sont allumés jusqu’à des heures avancées de la nuit. Les parents des jeunes du Hydra Athletic Club et du Paradou AC qui ont pris jusque-là leur mal en patience ont décidé de faire dans la dérision ; « Nous allons équiper le stade de bougies en attendant que la lumière soit ». Un pied de nez aux élus de la mairie qui gèrent les infrastructures sportives de la commune.
