
L’affaire a fait beaucoup de bruits depuis quelques jours, celle du capitaine du MC Alger, Ayoub Abdellaoui, coupable d’avoir proféré des propos injurieux à l’encontre d’un des arbitres assistants du match des 16èmes de finale de la Coupe d’Algérie, face au CR Belouizdad. Au-delà des polémiques et des bla-bla, qui suivirent l’acte lui-même et la décision de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), c’est la légalité même de cette dernière qui risque d’être remise en cause. Réunie le jeudi 20 février, sous la présidence de son président, Me Kamel Mesbah, plusieurs affaires ont été examinées dont celles de deux joueurs en particulier qui ont comme dénominateur commun le même chef d’accusation : « propos injurieux portant atteinte à la dignité et à l’honneur d’un officiel de match. Abdeldjalil Taki eddine Saâdi (US Biskra) et Ayoub Abdellaoui (MC Alger).
La commission a même eu recours aux moyens audiovisuels, conformément à l’article 5 du code disciplinaire de la Fédération algérienne de football avant de se prononcer sur le verdict, à savoir 6 matches de suspension fermes assortis de 50 000 DA d’amende. Sauf que cette commission de discipline ne serait pas conforme et légale, car elle devait être renouvelée après l’assemblée générale extraordinaire (AGEX), tenue le 11 janvier 2025 portant sur la mise en conformité des statuts de la FAF avec ceux de la FIFA (sans les textes de la loi nationale qui attendent toujours). En effet, cet organe indépendant devrait être renouvelé dans la foulée pour un nouveau mandat avant de se conformer aux articles 67 et 68 des nouveaux statuts de la FAF, relatifs à la commission de discipline et d’éthique.
Le renouvellement des organes devrait être systématique suivant la mise en conformité des statuts afin d’éviter toute mauvaise interprétation et utilisation suspecte, d’autant qu’un tel organe juridictionnel doit être composé de membres ayant les connaissances, les capacités et l’expérience nécessaires au bon accomplissement de leurs tâches et obligations, où le président et le vice-président doivent être des juristes qualifiés.
– LAFORDASSE