L’assemblée générale élective de la Fédération algérienne de football (FAF) a porté, jeudi dernier, Djahid Zefizef à la tête de l’instance, avec 52 voix contre 34 pour son adversaire, Abdelhakim Serrar, et 5 bulletins nuls. Un scrutin qui s’est déroulé dans la transparence la plus totale et, une fois n’est pas coutume, avec la présence de la presse qui a refusé de quitter la salle avant d’obtenir l’autorisation d’assister au processus électoral. Ce qui a permis de voir les électeurs aller dans l’isoloir les uns après les autres. Tout semblait se dérouler le plus normalement du monde jusqu’à ce que l’ancien gestionnaire de la FAF, Charaf-Ed- dine Amara, se lève pour glisser son bulletin dans l’urne. Beaucoup se sont demandé avec quelle qualité il votait. Est-ce en tant que patron de Madar et donc du CR Belouizdad ou en tant qu’ex-gestionnaire de la FAF. Le mandatement accordé à Mourad Herrarda, candidat à un siège au Bureau fédéral dans la liste de Abdelhakim Serrar, ne laissait guère place au doute, puisque ce dernier a intégré la liste de l’ancien champion d’Afrique 1990 sous la bannière du Chabab.

C’est donc en tant que président démissionnaire que Charaf-Eddine Amara, qui a vu sa démission entérinée par la dernière assemblée générale ordinaire de la FAF, s’est présenté dans l’isoloir pour glisser une enveloppe dans l’urne. Or, l’article 9 des sta- tuts de la FAF qui traite de «l’admission, la suspension et l’exclusion» prévoit, dans son alinéa 3, la perte de qualité de membre dans quatre cas de figure : «la qualité de membre de la FAF prend fin par : a) la démission ; b) l’exclusion ; c) le décès ; d) le non-paiement des cotisations». Contacté, un membre de la Commission électorale nous affirme : « il [Charaf Eddine Amara, NDLR] n’avait pas la qualité pour se présenter», dans un premier temps. Puis à la lecture de l’article, il ajoute que «c’est votre lecture et compréhension, mais cela prouve la nécessité et l’urgence de procéder à la mise en conformité des statuts de la FAF qui sont remplis de contradic- tions». Faut-il rappeler, qui a concocté la mouture toujours en vigueur des statuts de la FAF et la levée de bouclier qui a eu lieu lorsqu’il a été question de les amender ?

Ne cherchez pas ! Il s’est fait le choix de voter en tant que patron de Madar et donc du CR Belouizdad, en tant qu’ex-gestionnaire de la FAF et s’il faut en tant que démissionnaire. C’est ça le pouvoir !
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NAZIM BESSOL