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ALG : Charaf-Eddine Amara à la CAF, un courrier pour des courbettes

NAZIM BESSOL

Nommé en novembre dernier, membre de la commission des finances de la Confédération africaine de football (CAF), présidée par le ministre délégué au Budget du Roi, le marocain Fawzi Lekjaa, Charaf-Eddine Amara a reçu, selon le site de la Fédération algérienne de football (FAF), un courrier de félicitation et de confirmation, signé du Secrétaire général de la CAF, Veron Mosengo-Omba, et daté du 19 avril 2022. « Au nom du président de la CAF, Patrice Motsepe, nous avons le plaisir de vous annoncer votre nomination comme membre de la Commission des Finances de la CAF, qui est inter- venue conformément aux statuts de la CAF. », écrit le patron de l’administration du Caire. Un message à l’encontre des dispositions de l’article 23 alinéa 5 des statuts de la CAF qui dispose : « Sur proposition du président, le Comité exécutif nomme les présidents, les vices-présidents et les membres des commissions permanentes, et crée, si nécessaire, des commissions ad hoc. »

Est-ce pour mettre en avant la bonne relation du président de la CAF avec celui de la FAF que le Comex a été zappé ? Il n’empêche que ce rappel est vite devenu la risée des réseaux sociaux, sans que la Fédération n’explique le pourquoi d’une telle démarche. Considère-t-elle cette nomination comme une œuvre majeure ? Un accomplissement hors du commun ? A en croire le communiqué, on serait tenté de répondre par l’affirmatif puisque pour la FAF, il s’agit de : «l’une des plus importantes commissions permanentes de la CAF ». Certainement, sauf que cette même commission ne s’est pratiquement jamais réunie depuis l’arrivée, à sa tête en 2019, du ministre adjoint du budget du royaume. Pire, ce dernier présente, année après année, un budget en déficit. Le dernier affichait la coquette somme de 13 M$ de perte. Faut-il lire entre les lignes que la FAF tente une nouvelle fois de faire passer cette nomination comme un retour en force de l’Algérie dans les instances ? Le crédo de l’ex-gestionnaire de la FAF. (Un sujet sur lequel nous reviendrons dans nos prochaines éditions).

Faut-il croire que la FAF profite de cette correspondance pour envoyer un message d’intimidation en direction des pouvoirs publics alors que Charaf-Eddine Amara a annoncé sa démission le 31 mars avant de revenir sur sa décision ? Sinon, comment expliquer tant de publicité autour d’un non événement, surtout que l’ancien Bureau fédéral, qui entretenait des relations exécrables avec l’ancienne équipe de la CAF et son ancien président suspendu, Ahmad Ahmad, avait arraché pas moins de sept positions dans les différentes commissions de la CAF. En 2018, l’ex-président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, avait carrément choisi de se retirer de la commission d’organisation du CHAN, ce qui ne l’avait pas empêché de rentrer quelques mois plus tard avec le trophée de la CAN 2019, du Caire ! Aujourd’hui, Charaf-Eddine Amara exhibe ostensiblement les courriers et met en avant sa proximité avec les principaux décideurs de la CAF et de la FIFA.

Une proximité qui aurait dû « protéger » les Verts, comme l’avait souvent rappelé le sélectionneur, Djamel Belmadi, par la désignation d’arbitres de qualité, comme y ont eu droit les poids lourds de la CAF : le Sénégal, le Maroc… Il avait clamé haut et fort, « L’Algérie n’est pas respectée » au soir de l’élimination. C’est un fait et ce n’est pas en multipliant les courbettes qu’elle le sera !

NAZIM BESSOL

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