ALG : Ces Verts qui n’iront pas au Maroc
La dernière fenêtre internationale a, sans surprise, consolidé le nouveau statut de plusieurs éléments récemment convoqués mais a, aussi, mis en lumière la difficulté qu’auront d’autres à convaincre désormais Vladimir Petkovic de les emmener à la CAN.
C’est à ce genre d’objectifs qu’est généralement lié l’ultime stage avant une grande compétition internationale : valider des choix et en rayer d’autres. Outre les options tactiques à classer en plans A et B, voire C, la finalisation de la liste des joueurs qui la disputeront s’opère, en effet, le plus souvent à l’issue de cette dernière répétition à la faveur des sensations et enseignements qui en résultent. Victorieuse de ses deux joutes amicales face au Zimbabwe (3-1) et l’Arabie Saoudite (0-2), l’EN a plutôt bien géré collectivement cette trêve de novembre. Ces deux succès ne feront, néanmoins, pas que des heureux puisqu’elles impacteront forcément sur l’avenir proche de ceux qui n’y ont pas vraiment contribué, pour une raison ou pour une autre.
Les perdants de novembre
L’un des premiers à comprendre que son absence n’a pas vraiment eu de conséquences sur le rendement de l’équipe et qu’elle devrait malheureusement pour lui se prolonger bien au-delà de la CAN est incontestablement Badreddine Bouanani. Ne faisant plus partie des plans de Petkovic, le jeune attaquant du VfB Stuttgart suivra, au mieux, la compétition africaine sur grand écran tant ses chances de revenir dans les plans de la sélection juste à temps pour la CAN paraissent infiniment minimes. Tout comme la présence du gardien de but du Chabab de Constantine Zakaria Bouhalfaya parmi les trois choisis pour garder les bois de l’EN semble, à l’heure actuelle, chimérique.
Car, à moins d’une blessure de Luca Zidane, Alexis Guendouz et Oussama Benbot, l’on voit mal comment le dernier rempart du vieux club de Cirta pourrait connaître une promotion éclair de manière à passer numéro 3 ou 2 au lieu de son statut de 4ème gardien de la sélection. D’autant plus que tout laisse à croire que Madjid Bougherra compte énormément sur lui pour être l’un des acteurs majeurs de l’imminente Coupe arabe de la Fifa où il bénéficiera, au moins, du rôle de gardien titulaire.
Les troisièmes choix
Le plus grand perdant de ce mois de novembre demeure, toutefois, Youcef Atal, plombé par sa fragilité physique et désormais réellement concurrencé par Samir Chergui et Rafik Belghali. Titularisé sur le flanc droit lors des deux rencontres à Djeddah, le latéral du Paris FC s’est installé comme la nouvelle référence à ce poste auquel aspire également le sociétaire de l’Hellas Vérone, auteur d’une très bonne entrée et même buteur face aux Saoudiens. Chergui et Belghali ont, ainsi, pris de l’avance et de l’assurance sur Youcef Atal dont la présence à la CAN relèverait presque de la surprise tant le piston droit d’Al Sadd semble décroché. De même manière que la régularité de Jaouen Hadjam et ses convaincantes prestations à chaque fois qu’il est aligné, que ce soit dans une défense à quatre ou un schéma à trois derrière ainsi que le retour à la compétition de Rayan Aït Nouri obscurcient, en parallèle, l’horizon de Mehdi Dorval à l’approche de cette Coupe d’Afrique. L’impossibilité de faire appel à trois latéraux gauches pour le tournoi continental réduit, de fait, considérablement les chances de voir le défenseur de Bari au Maroc cet hiver. La grosse annonce pourrait, néanmoins, concerner un habitué de l’EN sous l’ère du tacticien bosnien, en l’occurrence Mohamed-Amine Tougaï.
Les moins influents
L’excellente impression laissée par Zineddine Belaïd conjuguée à la volonté du staff de profiter dès que possible de l’immense potentiel d’Ilyès Benkara laissent, sous cet angle, que très peu d’espoirs au coéquipier de Youcef Belaïli à l’Espérance de Tunis. D’autant plus le vice-capitaine Aïssa Mandi et son alter ego de l’axe Ramy Bensebaïni sont d’incontournables premiers choix aux yeux de Petkovic. Le peu de temps de jeu offert, en outre, au milieu de terrain Yacine Titraoui, à l’ailier Ilan Kebbal et à l’avant-centre Moncef Bekrar n’apparaissent aucunement comme de bons signes les concernant. Même si les forfaits cumulés d’Amine Gouiri et de Youcef Belaïli ont libéré des places, il en faudra un petit plus que de grandes performances en club dans les jours à venir pour obtenir le quitus de Petkovic et pouvoir faire partie de la délégation en partance pour Rabat.
-RACHID BELARBI





























