
Entamé très tôt, avec les signatures d’Ibrahim Maza au Bayer Leverkusen et de Rayan Aït-Nouri à Manchester City, le mercato des internationaux algériens s’est depuis calmé au point de n’enregistrer aucun transfert.
Pour 12 millions d’euros, le jeune crack, Maza, a été le premier à franchir le pas et à quitter le Hertha Berlin pour s’engager avec l’ex-club de Xabi Alonso, parti depuis au Real Madrid. Pour un montant largement supérieur, dépassant les 40 M€, Aït-Nouri a, ensuite, rejoint l’armada de Pep Guardiola à City, avant de disputer, tous les deux, la dernière rencontre amicale de la saison avec l’EN en Suède (4-3).
Or, bien que des bruits de couloirs soient évoqués presque quotidiennement dans la presse spécialisée, aucun de leurs coéquipiers en sélection n’a, pour l’heure, troqué le maillot de son club pour un autre plus huppé. La rubrique « transferts » est, pourtant alimentée fréquemment par la « volonté » de Manchester United d’engager Hichem Boudaoui ou encore les contacts existants depuis un bon bout de temps entre Jaouen Hadjam et le Besiktas ou encore Himad Abdelli et le Stade Rennais.
Mandréa et Hadjam, «obligés» de bouger
Cible de critiques justifiées pour son manque de réaction à Solna et sa prestation à quatre buts encaissés, le gardien de but Anthony Mandréa devrait, néanmoins, être le premier à « bouger ». Relégué avec le Stade Malherbe de Caen en 3ème division, le keeper international est, ainsi, obligé de quitter le club propriété de Kylian Mbapé et de trouver « preneur » à l’étage du dessus pour espérer garder son statut dans la liste de Vladimir Petkovic.
Un départ vers à l’étranger, notamment vers un championnat mineur de l’Europe centrale ou de l’est, voire une signature dans un pays du Golfe, s’impose plus que jamais à cinq moins de la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc. D’autant plus qu’il parait inconcevable que le sélectionneur national confie un rôle si important dans les bois de l’EN à un sociétaire d’un club du troisième palier français. Métronome du SCO Angers dont il est le leader technique et le capitaine, Himad Abdelli gagnerait aussi énormément en franchissant un cap dès cette intersaison.
Abdelli, pour éviter du surplace
Devenu un peu « plus grand » que les ambitions terre-à-terre du club de Saïd Chaâbane, le numéro 10 angevin y gagnerait notamment plus de visibilité et, par ricochet, un meilleur statut au sein du groupe des Verts, ce qui sous-entend forcément un plus grand temps de jeu qui mettrait mieux en valeur son énorme potentiel. Même cas de figure pour Jaouen Hadjam dont la saison aboutie aux Young Boys de Berne le prédestine à monter encore en gamme pour gagner en galons.
Les limites de sa formation helvète, notamment au niveau européen, comme l’a démontré le désastreux passage en Phase de Ligue, l’empêchent pour l’instant de faire montre de tout ce dont il est capable, malgré quelques jolies promesses exprimées en sélection. Avec la polyvalence de Rayan Aït-Nouri et une meilleure mise en lumière dans un club d’un championnat du top-5 européen, notamment, l’ancien Nantais constituerait, alors, une excellente option sur le flanc gauche chez les Verts dont Petkovic ne se privera assurément pas.
Boudaoui-Benzia pour passer un cap
Tout comme il ne verrait pas d’un mauvais œil son milieu de terrain, Hichem Boudaoui, briser ce plafond de verre face auquel il donne l’impression de stagner à Nice pour tutoyer les sommets de la Premier League en s’engageant à Manchester United. Un énorme pas en avant qui ferait de l’enfant de Béchar un élément de base du système de renouveau des Red Devils tel qu’imaginé par Amorim et lui ouvrirait les portes d’une autre dimension, rejointe récemment par Aït Nouri.
L’autre international auquel un transfert vers un club plus huppé ferait le plus grand bien est Yassine Benzia. Avec la fin de son aventure à Qarabag, où il a embelli son palmarès de deux titres de champion d’Azerbaïdjan, l’ancien joyau du centre de formation de l’Olympique Lyonnais gagnerait énormément au change s’il venait à atterrir dans un club où il exprimerait tout le potentiel qu’il a retrouvé après son drame de manière à confirmer la confiance de Vlado Petkovic, celui-là même qui a véritablement relancé sa carrière internationale.
RACHID BELARBI.