A une semaine de leur retour en sélection nationale en perspective de la fenêtre internationale, quelques titulaires de l’EN peinent à retrouver leurs marques en club. PAR BELARBI RACHID

Pas vraiment de bon augure avant le tournoi international FIFA Séries au cours duquel le pays hôte aura (presque) obligation de faire bonne figure. Titu- laire indiscutable puisque tête d’affiche du club, Riyad Mahrez vit, à ce propos, une période sans buts, tout comme ses compatriotes et coéquipiers en sélection, Bagdad Bounedjah et Mohamed Amine Amoura. De son côté, Ramy Bensebaïni traverse une période très difficile à Dortmund où il ne fait quasiment plus partie des plans d’Edin Terzic. A Al-Ahli, le capitaine des Verts n’a, ainsi, plus trouvé le chemin des filets depuis le 24 février dernier lorsque son équipe avait balayé sa concurrente d’Al-Taï chez elle (1-4). L’ex-ailier de Manchester City y était d’ailleurs allé de son but et de sa passe décisive. Depuis, il aura disputé deux rounds de la Saudi Pro League, face respectivement à Al-Fath et Al-Taâwoun sans pour autant marquer ou délivrer un caviar à l’un de ses coé- quipiers.

Mahrez ne marque plus

Ce qui n’est, concédons-le, pas vraiment bon signe de
la part d’un élément dont le talent et le niveau sont tels qu’ils devraient lui per- mettre de planer au-dessus de la concurrence. Or, le bilan de Riyad Mahez en 2024, soit depuis le retour de la désastreuse CAN en Côte d’Ivoire est de seulement un but et deux passes décisives en quatre journées de cham- pionnat. Pas vraiment de quoi pavoiser en arrivant au Centre Technique National de Sidi Moussa, combien même son auteur est le seul Algérien à avoir obtenu un Ballon d’Or depuis Rabah Madjer et son triomphe en 1987, soit presque trois décennies. Habitué cette saison à battre les records en Belgique, son cadet de l’Union Saint-Gilloise tra- verse aussi une période de disette. Avec ses 22 buts en 35 matches toutes com- pétitions confondues, l’on pensait que l’ancien Sétifien continuerait sur ce rythme et embellirait davantage sa sai- son sur le double plan sportif et statistique.

Amour et Bounedjah muets

Malheureusement pour lui, son compteur reste bloqué sur le chiffre 17, soit le total de ses réalisations en championnat belge, depuis maintenant trois journées. Sa dernière banderille à ce niveau, Amoura l’a plantée le 18 février dernier face à Courtrai alors qu’il est resté muet devant le Standard de Liège, Louvain et Genk, ce qui ne lui était jamais arrivé cette saison. Une panne sèche à laquelle il aura l’occasion de mettre fin dès ce jeudi en huitième de finale retour de l’UEFA Europa League Conférence face aux Stam- bouliotes du Fenerbahçe. Un sacré défi quand on sait que les Turcs l’avaient facilement emporté à l’aller par trois buts à zéro. Convoqué par le nouveau sélectionneur Vladimir Petkovic, l’avant- centre d’Al-Sadd, Baghdad Bounedjah reste, pour sa part, sur quatre journées de championnat sans trouver la faille. Le serial-buteur ora- nais a, à ce propos, failli à sa réputation face Al-Wakrah, Qatar SC, Al Gharafa et Al- Arabi, laissant le soin à son coéquipier et idole locale Akram Afif de faire le job et de voler la vedette.

Bensebaïni déclassé

Un mutisme qui n’inter- vient pas vraiment au bon moment pour l’international algérien tant c’est à travers ce tournoi FIFA Series que Petkovic dégagera une première impression générale sur chacun des éléments convoqués. Un rendez-vous international auquel Ramy Bensebaïni aurait, certaine- ment, aimé arriver avec le plus de temps de jeu pos- sible. Ce ne sera pas, du moins, pas pour cette fois-ci vu le statut actuel de l’ancien de Mönchengladbach. Remplaçant sans entrer en jeu la plupart des cas, comme face aux Hollandais du PSV en Ligue des Champions en huitième de finale aller, l’ancien du Paradou n’a, sur le plan comptable, disputé qu’une vingtaine de minutes en Bundesliga depuis son retour de la CAN. Ce qui illustre de manière implacable la défiance de son entraîneur à son égard, notamment lors des grands rendez-vous avec les cadors du championnat allemand face auxquels Bensebaïni s’était, pourtant, toujours bien illustré avant son arrivée à Dortmund. Une situation bien difficile à vivre pour ce pilier de l’arrière-garde de l’EN que le choc face au PSV Eindhoven demain soir en C1 per- mettra, ou non, de retrouver un brin de légitimité avant de rallier Alger.

RACHID BELARBI