
Bien que les rencontres internationales de fin de saison suscitent une lassitude certaine chez les joueurs, notamment ceux pour qui la saison a été rallongée, ils sont nombreux à vouloir mettre à profit cette fenêtre internationale de juin pour revenir dans la course à la CAN-2025.
Cette volonté de briller, au moment où d’autres se presseraient d’accomplir ce qui s’apparente à une «corvée» pré-estivale avant d’aller se faire bronzer sous le soleil des plages grecques, se manifeste surtout chez ces éléments qui n’ont pas eu encore le bonheur de s’inscrire dans la durée sous le maillot vert. C’est notamment le cas du gardien de but, Oussama Benbot, de retour en sélection après de longs mois d’absence.
Rappelé par Vladimir Petkovic en lieu et place d’Alexandre Oukidja, au chômage technique depuis six mois et sans perspective d’avenir au FC Metz où son contrat expire ces jours-ci, le dernier rempart de l’USMA voudra, en effet, tirer profit de cette vacance au poste pour tenter de s’installer dans le groupe pour une plus longue durée. D’autant plus qu’avec les déboires en club d’Anthony Mandréa, relégué en troisième division française avec le Stade Malherbe de Caen et le manque de visibilité que subit Alexis Guendouz dans le championnat iranien avec Persépolis, jamais la concurrence pour le poste de numéro 1 n’aura été aussi ouverte et autant équilibrée.
Derrière, y a de la place
N’ignorant rien de la fragilité physique chronique de Youcef Atal et de la possibilité d’obtenir un bien meilleur statut que troisième choix derrière le piston d’Al-Sadd et le sociétaire de Colombus Mohamed Farsi, celui qui est revenu en force en fin de saison en réussissant un petit miracle avec le FC Metz peut, en effet, aspirer à jouir de la confiance de Petkovic pour encore quelque temps et des échéances à venir comme la Coupe d’Afrique des nations en 2025 et éventuellement le Mondial des Amériques à l’été 2026.
S’il venait à prolonger l’aventure Moselle, Guitoun aura même un gros avantage par rapport à ses deux autres compères en évoluant en Ligue 1 française, ce qui n’est pas rien dans une saison qui précédera un tournoi majeur aussi exigeant qu’une CAN ou une Coupe du Monde de la FIFA. Revenu de très loin et de nouveau apte à la pratique du sport de haut niveau, Nabil Bentaleb, de son côté, aura à… cœur de prouver qu’il reste un compétiteur de tout premier rang et que sa parenthèse loin du terrain à se faire soigner n’est plus qu’un lointain et mauvais souvenir.
Des possibilités au milieu
Plus que son expérience ou sa science tactique, l’ancien poumon des Spurs de Tottenham aura, surtout, à faire démentir les appréhensions à propos de sa capacité à enchaîner les joutes de grande intensité et à confirmer son aptitude à justifier toute la confiance (et la sympathie) du staff à son égard. Les doutes qui entourent la suite de la carrière de l’actuel Marseillais, Ismaël Bennacer, offrent, tout autant, à l’Angevin Himad Abdelli de réels espoirs de faire son trou dans l’entrejeu des Verts. Ce qu’il a accompli tout au long de la saison avec le SCO l’autorise, en ce sens, à briguer un poste de responsabilité en sélection. Ce qui expliquerait tout l’intérêt qu’accorde le numéro 10 et capitaine du club de l’Anjou à ce double test amical, face au Rwanda et à la Suède.
En attaque, des options
Et tout comme Amine Gouiri voudrait valoir ce qu’il vaut en EN au même poste qui l’a fait briller à l’OM depuis janvier, à savoir à la pointe de l’attaque, les deux «minots» Ibrahim Maza et Amin Chiakha espèrent avoir un temps de jeu assez consistant à même de pouvoir faire montre de leurs réelles capacités offensives avant de partir en vacances. Le crack récemment transféré chez le vice-champion d’Allemagne, le Bayer Leverkusen ainsi que le vainqueur du doublé Coupe-Championnat du Danemark avec le FC Copenhague pourraient, ainsi, être deux des grands gagnants de cette ultime fenêtre internationale avant la trêve estivale. D’où l’intérêt, pour eux et pour leurs compatriotes et coéquipiers cités nommément, d’être en sélection alors que d’autres rêvassent de farniente sur les plages de sable fin.
RACHID BELARBI