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ALG : Ces incohérences que les victoires ont cachées

RACHID BELARBI

L’excellente opération comptable réussie par l’équipe nationale lors de la récente fenêtre internationale printanière a parfaitement caché certaines incohérences dans les choix et management de Vladimir Petkovic.

«Quand on gagne, on récupère mieux» dit le fameux adage bien connu de la sphère footballistique qui veut qu’on se soucie bien moins de la fraîcheur physique et du manque de temps de récupération quand la victoire sanctionne les débats. On pourrait, facilement, en dire autant de certains choix aux antipodes de la logique mais qui «passent bien» pour peu que les résultats suivent. De ces incohérences tués et que certains auraient trouvé « mal placé d’en parler » après deux victoires en autant de rencontres et une première place après six journées dans les si exigeantes éliminatoires de la Coupe du monde- 2026, on pourrait citer quelques-unes qui ont accompagné les Verts durant le stage et les sorties victorieuses au Botswana (1-3) et à Tizi-Ouzou face au Mozambique (5-1). Notamment celles liées à la gestion du temps de jeu de certains éléments comme Ahmed Touba, Ibrahim Maza ou encore Soheib Naïr.

Touba, de solution à spectateur

Lancé très tôt dans le gigantesque combat physique à Francistown en remplacement de Youcef Atal, blessé, le longiligne Ahmed Touba avait, ainsi, rendu une copie très intéressante dans l’axe de la défense des Verts. Or, alors que tout laissait croire en sa reconduction au même poste quatre jours plus tard à la réception du Mozambique, Ahmed Touba s’est retrouvé sur le banc, à côté d’un Vladimir Petkovic qui lui préféra le …gaucher Jaouen Hadjam.

Le sociétaire de Malines finira d’ailleurs cette rencontre en simple spectateur privilégié, tout comme le gardien Alexandre Oukidja, rappelé en sélection sans pour autant bénéficier de la confiance du staff technique comme l’atteste son statut de remplaçant 180 minutes durant. Une présence quasi-inutile à bientôt 37 ans, étant donné qu’on ne voit franchement pas comment le keeper du FC Metz parviendra à infléchir la tendance et à prendre la place d’Alexis Guendouz.

Oukidja, pour quoi faire ?

Dire alors qu’il aurait mieux fallu faire appel à un jeune gardien pour «accompagner» l’équipe nationale comme il l’a fait, tout en emmagasinant de l’expérience et du vécu en Afrique, paraît à ce propos un pas que beaucoup d’observateurs franchiraient sans hésitation. Pas utilisé malgré une première convocation accompagnée d’éloges, le défenseur de l’En Avant de Guingamp Soheib Naïr aurait, tout autant, gagné en apprentissage s’il avait été lancé dans le grand bain.

Notamment lors des derniers quarts d’heure de ces deux rencontres que l’EN maîtrisait sans coup férir. Cela aurait, au moins, été doublement bénéfique : pour le joueur qui ferait alors un énorme pas en avant ainsi que pour la sélection qui dénicherait, alors, une alternative crédible à ce qu’elle présente comme charnière centrale depuis un certain temps.

Naïr, l’apprentissage retardé

On l’avait, à ce propos, bien noté noir sur blanc dans cet espace tout récemment : L’association Aïssa Mandi- Mohamed -Amine Tougaï n’est pas la trouvaille du siècle tout comme la paire Mandi-Bensebaïni n’est pas non plus un gage de sécurité défensive, tant le polyvalent sociétaire du Borussia Dortmund se trouve presque obligé d’assumer une double mission : faire son job et veiller à assurer une vacation ! On l’a vu au Botswana et on l’a encore revu à Tizi-Ouzou ayant perdu en explosivité et en vivacité, Mandi paraît presque toujours en retard lors de ses interventions.

Maza, une progression freinée

Et même s’il n’a rien perdu de sa relance propre, de la qualité de son jeu de tête ou de son opportunisme dans la surface adverse, le défenseur lillois n’est plus aussi «sûr» qu’avant, ce qui devrait amener Vladimir Petkovic à chercher une alternative crédible en perspective de la Coupe d’Afrique des Nations -2025 au Maroc et aussi et surtout en vue du Mondial-2026 pour lequel il nourrit de grandes ambitions. Cette solution de rechange pourrait très bien se nomme Naïr, à condition qu’elle soit, au moins, mise à l’essai !

Ce qui n’a pas été le cas lors de deux rencontres facilement remportées. Tout comme l’occasion de lancer définitivement Ibrahim Maza n’a pas été utilisée, alors que ce début de printemps offrait un cadre idéal au numéro 10 du Hertha Berlin pour, enfin, écrire en majuscule sa carrière en vert et non pas se contenter d’un temps de jeu famélique et de quelques minutes qui n’apporteront rien de concret, si ce n’est des regrets en réponse à ces incohérences.

RACHID BELARBI

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