Les incidents du stade Chahid – Hamlaoui, lors du match CS Constantine – USM Alger (1-1) avec comme enjeu la seconde place du classement de la L1, synonyme d’une participation en Ligue africaine des champions, ont jeté l’effroi et l’épouvante chez les milliers de téléspectateurs du match, transmis en direct sur une chaîne public. Si le nombre de blessés n’a pas été rendu public à la suite de l’affrontement des supporters des deux camps, la dégradation des équipements, et plus particulièrement des sièges, se chiffre millions de dinars.

Plusieurs versions ont été avancées sur les causes des incidents, en fonction « du côté l’on se penche ». Un journaliste présent sur les lieux, pour assurer la couverture du match, a déclaré en off à BOTOLA : «C’est l’arrachage d’une banderole du CS Constantine, en second période, par des ultras qui a mis le feu aux poudres, suscitant la colère des Sanafir». Il s’en est suivi un envahissement du terrain, alors que le match se déroulait. Très vite, les stadiers ont été débordés, tandis que les forces de l’ordre tentaient de canaliser et de diviser les hordes des deux parties.

Au final, les plus optimistes diront que ce n’est pas la première fois que de tels événements font l’actualité, mais que le pays s’est armé d’artifices pour contrecarrer ces fléaux du sport. Aussi y a-t-il lieu de ne pas montrer des signes de panique, et les instruments contre de tels dépassements sauvages seront certainement appliqués. Des sanctions qui ont fait leur preuve dans les autres Fédéra- tions nationales, notamment anglaise. Cette dernière qui avait été exclue des compétitions internationales a mis fin au hooliganisme grâce à une politique de maintien de l’ordre.

Les grands perdants ont été les semeurs de troubles, contraints de ne plus fréquenter les stades. Ils passaient, entre autres, leur week-end avec un bracelet électronique ou au commissariat à chaque match de leur club. Les chants avaient remplacé les cris de haine et les batailles rangées. Le football avait retrouvé son esprit sain.