Le Paradou AC a remporté, mardi soir, les play-offs nationaux des U-15, au stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou, face à l’ES Sétif (1-0). La veille, c’étaient les U-17 qui s’imposaient, sur le même score et sur la même pelouse, devant le MT Bordj Bou Arreridj.
Au moment où certains se permettent de donner des leçons sur tout et à tout le monde, sans rien produire ni rien gagner même après plus quarante ans à la tête d’un club. D’autres dirigeants, ceux du Paradou AC, faire de bruit -si ce n’est celui de l’argen- terie ou sont rangés les trophées- sont devenus une référence dans le domaine de la formation. Une trajectoire tracée par les frères Zetchi, Kheïreddine et Hassan, et leurs amis, membres fondateurs et toujours dirigeants de ce club des hauteurs de la capitale, à Hydra précisément. C’est en 2007, une année charnière dans la vie du PAC, qu’une réflexion a été lancée pour étudier la meilleure manière de restructurer ce club singulier et surtout asseoir un modèle économique qui lui permettrait une pérennité sur le double plan sportif et financier.
En s’associant d’abord avec Jean-Marc Guillou et sa célèbre académie, le Paradou a repris sa « liberté » d’action, une dizaine d’années après, en s’adaptant à son propre milieu et en adaptant ses méthodes de tra- vail pour s’assurer des fournées régulières en joueurs de talent, susceptibles d’être transférés partout, notamment à l’étranger. En une dizaine d’années, le Paradou AC a réussi à transférer une douzaine de joueurs, dont le dernier est Yacine Titraoui qui a signé un contrat de trois ans au club belge de Royal Charleroi pour un montant de 1,2 million d’euros.
Derrière Titraoui (20 ans), déjà international A’ et champion arabe de la FIFA à moins de 18 ans au Qatar en 2021, plusieurs autres jeunes pousses … poussent dans le silence, mais avec du travail, minutieusement bienfait. L’incubateur de Tessala El-Merdja, là où se situe l’académie du PAC, ne désemplit jamais puisque chaque année une nouvelle promotion débarque après une détection soigneusement menée par un encadrement de haute qualité.
Depuis son départ de la Fédération algé- rienne de football, où il avait tenté de mettre les jalons d’une politique de formation à l’échelle nationale, Kheïreddine Zetchi se consacre à son académie. Il est régulière- ment présent dans les stades où se pro- duisent les futures talents. Il est tout aussi présent auprès de toutes les catégories et veille à ce que les enfants ne manquent de rien (prise en charge médicale, scolaire, sportive, psychologique…), tout en essayant de contenter une très forte demande. Au point où il a créé des académies externes pour essayer de capter le maximum de footballeurs en herbe, une façon également de faire de la prospection. Comme c’est le cas aussi pour les stages d’été que le Paradou organise en ce moment pour la deuxième année consécutive.
Ce n’est d’ailleurs pas étonnant d’assister à une hégémonie de l’équipe U-17 (une caté- gorie d’âge, qualifiée de la plus importante), cette saison, qui vient de tout rafler sur son passage et dont les éléments sont, nous dit-on, de véritables virtuoses. Ce qui est déjà rassurant pour le club qui doit réinvestir, et dans la formation et dans l’achèvement de son nouveau centre de regroupement et d’entraînement, mais aussi pour les autres clubs algériens qui bénéficient régulière- ment des produits finis du Paradou, sans oublier les différentes sélections nationales qui sont régulièrement ravitaillés en joueurs de qualité.
LAFORDASSE
