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ALG : Bienvenue à l’Espérance de Mostaganem en L1

AB. LAHOUARI

A l’entrée de Mostaganem, une grande affiche murale vous accueille avec la photo d’une légende de la ville : cheikh Maazouz Bouadjaj, le maître du Chaâbi comme pour avertir les visiteurs que la culture est propriétaire des lieux. Mais, mardi, le cœur de la cité battait pour le football et le club de l’Espérance, bien moins populaire que le Wydad. Elle affrontait, pour l’avant- dernier match de la saison de la L2, l’ASM Oran (4-0), au stade Mohamed-Bensaïd qui fait partie du Complexe Commandant- Ferradj. Le succès lui a permis de dire bonjour à la Ligue 1, 25 ans après l’avoir quittée avec à sa tête, Taqi al-Din Bibi, un entraîneur expérimenté, Reda Bendriss et une équipe revancharde. Elle avait raté de peu l’accession, la saison passée.

Ceux qui ont garni les tribunes du stade, qui affichaient complet, n’étaient pas encore nés et ne connaissaient certai- nement pas l’histoire de l’Espérance de Mostaganem, fondée en 1939. Elle avait été l’un des plus grands clubs d’Algérie, les premières années de l’indépendance où elle avait évolué parmi l’élite du championnat national. Ils n’ont pas connu cette équipe flamboyante avec le maestro, Maouche Mohamed (ex-sélectionneur national) comme entraîneur–joueur, l’ex-défenseur international et capitaine d’équipe, Abdelkader Ould-Bey, l’élégant gardien de but, Bouasria Ould-Moussa, l’infatigable milieu de terrain, Sardji Sou- dani, ou encore le premier buteur en finale de la Coupe d’Algérie, Saïd Khalil.

Ce n’est pas un hasard si, durant la saison 1962- 1963, avant même l’instauration du championnat national qui regroupait l’élite nationale, cette formation a disputé et perdu la première finale de la Coupe d’Algérie, au stade des Annassers (aujourd’hui du 20-Août), devant l’Entente de Sétif de Lounis Mattem (1-1 puis en match d’appui (0-2) puis la troisième en 1964- 1965 devant le Mouloudia de Saïda du tan- dem Saïd Amara – Abdelkrim Kerroum (1- 2), toujours au stade des Annassers. Puis ce fut une chute libre avec des aller-retour parmi l’élite entre les divisions. En 1975, la venue du Yougoslave, Popov, redonnait un souffle nouveau à l’Espérance…

L’Espérance a réalisé une saison remarquable. Invaincue depuis le 16 janvier der- nier, avec 17 matchs sans défaite (16 victoires, 1 nul), il lui suffisait d’un match nul contre l’ASM Oran pour qu’elle remporte le graal. Possédant la meilleure attaque avec 58 buts, ainsi que la meilleure défense, 10 buts encaissés, elle avait acquis la confiance de ses supporters. Comme récompense, ces derniers, qui avaient habillé la ville aux couleurs Vert et blanc, portaient, pourtant, le deuil d’un camarade mort à la suite d’un mouvement de foule, au stade. Ils s’étaient donné rendez-vous près de la mairie pour fêter cet événement dans le calme. Bienvenue à l’Espérance qui vient renforcer le football oranien parmi l’élite et bon vent !

– AB. LAHOUARI

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