ALG : Belaïli, fulgurance sans lendemain ?

Alors qu’il flambe à l’Espérance de Tunis comme à ses plus belles années en vert,Youcef Belaïli devra garder la même dynamique au moins jusqu’à la fin de l’hiver et continuer à briller pour gagner un éventuel droit de retour en EN.
La belle santé actuelle de l’attaquant oranais se heurte, en effet, à l’absence de toute fenêtre internationale d’ici le printemps 2025. Le nouveau format des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, condensées en l’espace d’un trimestre avec trois double-rendez-vous en septembre, octobre et novembre, l’a, certainement, privé d’un plus rapide comeback que prévu.
Pour revoir les Verts de Vladimir Petkovic se regrouper de nouveau pour préparer une échéance internationale, il faudra attendre la mi-mars prochain et le déplacement des coéquipiers du capitaine Riyad Maghrez au Botswana, soit trois longs mois. Avec ses sept (7) buts et six (6) passes décisives en cinq (5) matches de la Ligue des Champions de la CAF, dont un doublé face aux Egyptiens des Pyramides tout récemment, l’ancien joueur de Brest et d’Ajaccio confirme qu’il est dans une de ses périodes fastes qui le rendent irrésistibles. Ses performances sous le maillot sang et or d’Ettaradji en font, actuellement, le joueur le plus décisif de l’édition en cours de la Champions League, ce qui renseigne sur le niveau retrouvé de ce joueur clivant et totalement à part.
Intenable en Afrique avec l’EST
Snobé par Vladimir Petkovic pour des raisons logiques et de bon sens, notamment lorsqu’il était sans club après une expérience éreintante sur le plan psychologique au Mouloudia d’Alger, l’Oranais aurait pu aspirer à s’affirmer comme incontournable s’il y avait, en ce mois de décembre ou encore dès le mois de janvier, une parenthèse internationale quand bien même pour un simple match amical.
Or, le fait que l’agenda des Verts soit vierge de tout engagement contractuel d’ici le printemps permet au sélectionneur national de garder le beau rôle, tout en suggérant à Youcef Belaïli de maintenir cette cadence et d’étaler ses performances sur le trimestre à venir. C’est le prix à payer et la seule et unique garantie d’une hypothétique mais toujours possible attention de Petkovic à son égard. D’autant plus que l’ancien patron technique de la Nati a déjà évoqué, en des termes clairs et dénués de toute ambigüité, son avis sur la question.
Garder cette dynamique jusqu’au printemps
«J’ai décidé de ne pas convoquer Belaïli pour l’instant, car je veux lui laisser du temps. Mais il fait de très belles choses en Tunisie et un joueur comme lui sera toujours dans les radars de l’équipe nationale », avait lancé, l’ancien driver de la Lazio de Rome, à ce sujet lors de sa conférence de presse d’octobre dernier.
Depuis, l’ancien soliste du Mouloudia d’Oran a inscrit deux buts en championnat de Tunisie, mais a aussi et surtout marqué les esprits dans la prestigieuse compétition interclubs qui s’avère être son terrain de jeu préféré. Le fait que l’ES Tunis disputera l’été prochain la nouvellement créée Coupe du monde des clubs de la FIFA et affrontera en poule le Chesea FC et le Flamengo de Rio de Janeiro devrait, en parallèle, obliger Belaïli à maintenir son niveau d’exigence, d’autant plus que cette 1ère édition planétaire à 32 clubs pourrait lui être doublement bénéfique aussi bien pour sa progression qu’en perspective d’une éventuelle présence sur ce même continent l’été suivant avec les Verts pour la Coupe du monde 2026 que co-organiseront le Canada, les Etats-Unis et le Mexique.
L’été 2025 aux USA, l’ultime chance
L’enfant d’Eckmühl sait pertinemment qu’il aura une autre occasion, une de plus, de démontrer son génie balle au pied de façon à donner raison à ceux qui ont toujours applaudi ses arabesques et encore plus de regrets à ceux qui espéraient le voir mieux gérer sa carrière à travers une hygiène de vie plus stricte et un plan de carrière moins flou. Car, quand bien il resterait loin de l’EN en mars, de brillantes partitions jouées avec le maillot sang et or sur le dos à cette occasion pourraient finir par convaincre Vladimir Petkovic de l’utilité de le réintégrer à sa troupe en perspective, justement, du tournoi planétaire de 2026 où il pourrait faire profiter l’EN de son expérience de ce fol été 2025 et disputer une ultime grande compétition qui lui offrirait une sortie par la grande porte à la hauteur de sa belle histoire avec la tunique verte.
Rachid BELARBI