
Pourquoi l’ignorer, il y a des émissions sportives dans des télés privées qui méritent que l’on ne s’y attarde pas trop, mais comme le sujet est d’actualité et qu’il est attirant de par la qualité reconnue des invités, on accepte d’y assister. Et cela malgré le fait que l’on puisse subir un supplice médiatique. Cette fois-ci, le thème de la diffusion était la nomination du nouveau président de la Direction technique nationale Moucer Ali qui prendra ses fonctions en février prochain, à la place de Ameur Mansoul qui n’aura duré que le temps d’une rose.
Au cours de l’émission qui était enregistrée à l’avance, les téléspectateurs ont eu droit à une souffrance médiatique que leur a imposé l’animateur –vedette. Sa présence, sans computeur, sans fil conducteur, face cameras, pourrait être évaluée entre 80 et 90%. Les autres 10%, dans sa «magnanimité», il les a offerts
aux trois consultants sur le plateau avec, là encore, de fréquentes interruptions en guise de complément d’information. Cerise sur le sable et non sur le gâteau, il n’avait de cesse de poser les questions pour y répondre aussitôt, sans retenue et, imposer son point de vue en forme de commentaire.
Pourtant, les trois invités ne sont pas des perdreaux dans le monde du football et ils ne méritaient pas un tel spectacle. Ils font partie des corporations qui encadrent le jeu à onze. C’est-à-dire celles des gestionnaires, des internationaux et des techniciens. Leurs compétences sont reconnues et les avoir privés de développer leurs idées, en les dessaisissant à chaque fois du micro est une forme irrespectueuse, condamnable dans la profession. Quant au reste, les observateurs ne retiendront pas grand-chose du sujet présenté dans le petit écran.
Au final, il y a eu comme un goût d’incompréhension sur le rôle de cet animateur-vedette. Il a montré en voulant donner la leçon qu’il n’était pas dans le bon tempo. Il est critiquable comme le serait n’importe quel arbitre qui est dans l’obstruction durant toute une partie. Il serait bien inspiré d’éviter à l’avenir, tout one man show en favorisant la communication des invités, pour une meilleure compréhension du sujet et afin de captiver en dernière instance, l’attention des téléspectateurs.