
«Je n’ai aucun problème avec Islam Slimani. Il s’agit d’un problème administratif». Ces propos de l’entraîneur du CR Belouizdad, Abdelkader Amrani, semblent ne pas avoir convaincu, comme toujours, certains médias de la place. Aussi a-t-on entendu, que ce soit dans la presse écrite ou lors des émissions TV, des versions contradictoires, sans prendre en considération les paroles du coach du Chabab. Elles sont pourtant claires, nettes et précises. En d’autres termes, il renvoyait la patate chaude à la direction du club, sachant que les supporters attendaient également des explications.
Ainsi, on a pu lire et entendu, ici et là, que « Slimani refusait de s’entraîner à cause de son coach ; que son coach ne voulait plus de lui, parce qu’il avait trouvé un jeune remplaçant ; que Slimani est en partance pour le Golfe ; que Slimani a quitté l’hôtel » et patati et patata. Pendant ce temps, l’attaquant- buteur a choisi le silence, attendant certainement la réaction de la direction administrative et le moment opportun pour donner sa version. Il mettra fin aux spéculations actuelles qui se nourrissent d’un flot de fausses nouvelles, si l’on en croit un proche de Slimani.
Celui-ci, voulant garder l’anonymat, a déclaré à Botola que la direction du CR Belouizdad n’a pas respecté un accord contractuel (et ou) moral qui lierait les deux parties. Il souligne même que l’arrivée du recordman des buts en sélection nationale a failli capoter à cause des problèmes financiers. Le patron de la Holding Madar, propriétaire du club, aurait refusé catégoriquement au président de la section football de verser la somme proposée comme salaire mensuel. Mais, après moult tergiversations, un accord aurait été trouvé pour que la moitié du salaire provienne du sponsoring. Or, le Chabab n’aurait pas attiré de sponsor.
Tout est là ! Devant cette situation, Slimani, ne voyant rien venir, aurait décidé de s’entraîner avec le groupe, mais de ne pas jouer. Ce week-end, il aurait été aperçu – certains disent à l’hôtel, d’autres dans les vestiaires- lors du match contre l’Olympique Akbou (1-0). Une autre version a été aussitôt publiée sur les réseaux sociaux, indiquant que le pichichi a quitté l’équipe, lorsqu’il a appris qu’il n’était pas titulaire. Le ou les auteurs de cette nouvelle transposent le problème dans un domaine technique et non-financier. Cela signifierait alors que l’on cherche à privilégier un conflit entre le joueur et son entraîneur.
Pour les observateurs, l’excellent parcours et les résultats obtenus, en étant sur le banc, prouvent que Abdelkader Amrani n’est pas un toutou. C’est un entraîneur à forte personnalité. Et ce n’est pas une campagne de presse qui va le contraindre à bafouer ses idées. Sa valise a toujours été devant la porte. On en saura plus dans les prochains jours.
-ABL.