A l’issue d’un match haletant et d’une grande intensité, Algériens et Tunisiens se sont quittés dos à dos (0-0), hier au stade du Annaba. En tenant en échec un récent mondialiste, l’EN de Djamel Belmadi, en pleine reconstruction et avant de partir en vacances, a montré de réelles dispositions qui laissent présager le meilleur en dépit d’une certaine malhabileté qui faillit lui coûter cher. Entreprenants d’entrée de jeu, les Aigles de Carthage étaient, d’ailleurs, les premiers à mettre les «serres» sur le ballon, obtenant un premier corner dès la 3ème minute de jeu. Rapides en contres et précis dans la relance, les mondialistes tunisiens obtiendront dans la foulée un autre corner sur lequel leur capitaine, Talbi s’élève au-dessus de Touba et de toute l’arrière-garde nationale pour placer une tête lobée qui enverra la balle sous la barre d’un Zeghba mal inspi- ré dans son choix de s’avancer sans pour autant se montrer le patron dans les airs (13e). Il faudra un coup du sort, intervenant sous la forme d’une main de Valéry dans la surface. Un tir penalty transformé par Mahrez qui glissera au moment d’exécuter la sentence, ce qui a poussé les Tunisiens à réclamer son annulation par le referee au prétexte que le capitaine algérien aurait touché le cuir deux fois, ce qui n’était pas le cas (38e).
Aouar et Bounedjah à la relance
En seconde période, lançant Baghdad Bounedjah et Houssam Aouar dans cette gigantesque bataille physique en remplacement de Slimani et de Zerrouki à l’heure de jeu, Belmadi verra son équipe se montrer, enfin, dangereuse dans le jeu. Par deux fois, Farès Chaïbi mettra, ainsi, à contribution le gardien Aymen Dahmen (64e et 66e) sans pour autant parvenir à le prendre en défaut. Après avoir trouvé le montant droit tunisien sur sa « spéciale », le capitaine Mahrez tentera bien ensuite de trouver la tête de Bounedjah sur un centre savamment dosé, mais ni le serial buteur d’Al-Sadd, ni Benrahma ne parvinrent à profiter de l’offrande (73e). Incor- poré à cinq minutes du coup de sifflet final en lieu et place d’un Chaïbi éreinté, Amoura fera le spectacle en fin de match. Mais bien que parvenant à donner le tournis à la défense adverse à la faveur de sa vivacité, l’ailier de poche de Lugano pêchera par maladresse à l’approche des bois (87e et 89e), à l’image de cette EN pleine de bonne volonté mais brouillonne au moment de conclure. Vive les vacances !
Rachid Belarbi
