ALG : Aït-Nouri, retour de flamme

Privé de compétition officielle depuis la fin de l’hiver, Rayan Aït-Nouri a repris du poil de la bête avec l’entame de l’exercice en cours.
De quoi espérer rattraper le temps perdu et justifier l’inébranlable confiance du sélectionneur national en lui. Ceux qui ont suivi l’entrée en matière de Manchester United en Premier League, lundi soir, ont certainement été un peu surpris de voir Rayan Aït-Nouri débuter ce choc dans la peau d’un titulaire, à son poste préférentiel, sur le flanc gauche de la défense de Wolverhampton. Une surprise surtout pour ceux qui n’ont pas suivi la période précompétitive des Wolves et qui n’ont pas pris connaissance du changement au niveau du staff technique qui fait, a priori, les affaires de l’international algérien. Après une préparation réussie marquée par cinq victoires en amical contre deux nuls et aucune défaite, Wolverhampton s’est, en effet, séparé de son coach espagnol Julen Lopetegui il y a quelques jours.
Libéré par le départ de Lopetegui
L’ancien éphémère entraîneur du Real Madrid et patron de la Roja a été rem- placé par Gary O’Neil, l’ancien manager de Bournemouth au grand bonheur de l’ancien Troyen qui a eu à vivre un véritable cauchemar tout au long des trois derniers mois de la saison. Le contraste est d’ailleurs saisissant et Botola avait déjà mis en exergue le fait que d’avant d’étendre sa première cape en vert, Aït- Nouri avait enchaîné 26 apparitions sous le maillot des Wolves et avait continuellement fait partie du groupe retenu pour les rendez-vous officiels, ne manquant qu’un déplacement à Londres pour y défier Crystal Palace car malade. Mais depuis sa première sélection face au Niger en éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations -2023, le 23 mars dernier, le défenseur international DZ n’a plus retrouvé sa place, ni sur le rectangle vert, ni même sur le banc de touche depuis. De retour de Tunis, via Alger, Aït-Nouri n’avait, mentionnions-nous ici même, plus été convoqué par son entraîneur Julen Lopetegui, manquant de fait neuf des onze dernières rencontres de la saison.
O’Neil compte sur lui
Il n’est réapparu qu’une seule fois dans la peau d’un remplaçant sans jouer la moindre minute, avant de disputer une mi-temps lors de la déroute à Londres face à Arsenal, le vice-champion (5- 0) le 28 mai dernier pour le compte du dernier acte de la Premier League. Sous contrat jusqu’en 2026 avec Wolverhampton, l’international algérien avait, dernièrement, été proche d’un départ vers Nice avant que le change- ment au niveau de la barre technique ne le convainque, apparemment, de pour- suivre l’aventure dans les Midlands de l’Ouest. Pendant de l’ancien Barcelonais Semedo sur le flanc gauche du 4-4- 2 du jeune technicien anglais (40 ans), l’international algérien a donné raison à O’Neil en livrant un beau combat face aux Red Devils. Contenant parfaitement les assauts à répétition de Wan-Bissaka et d’Athony, le natif de Montreuil a signé un premier half très convaincant, entaché néanmoins d’un avertissement obtenu à la 35′ après avoir pris trop de temps à effectuer une remise en jeu. En seconde période, le défenseur âgé de 22 ans s’est montré un peu plus offensif, signant même une longue chevauchée sur la gauche à la 67’ avant d’être contré au moment de centrer pour le second poteau pour obtenir, finalement, une touche.
De retour en EN dès septembre ?
Essoré par tant d’efforts, Aït-Nouri a été remplacé par Bueno à la 77ème minute de jeu de ce monstrueux duel physique, remporté au final par Manchester United grâce à un but de Raphaël Varane une grosse minute avant le remplaçant de l’un des deux seuls représentants algériens en Premier League, avec Saïd Benrahma (West Ham). Ce renouveau sous les ordres d’un nouveau manager ne devrait, du reste, pas laisser insensible le patron technique des Verts, Dja- mel Belmadi. Écarté en juin pour les raisons évoquées plus haut et son temps de jeu inexistant au printemps, Rayan Aït-Nouri semble, désormais, parfaite- ment éligible pour un retour en sélection dès le mois de septembre. Sa performance face au United de Ten Hag ainsi que la confiance (continue ?) d’O’Neil le mettront, forcément, en ballottage favorable.
RACHID BELARBI