
En attendant la saison prochaine. S’il y a vraiment une équipe à féliciter et à lui accrocher une médaille du mérite, c’est bien l’équipe technique chargée de l’entretien de la pelouse du stade du 5-Juillet -1962 qui vient de réaliser un vrai record du genre : permettre le déroulement de pas moins de 70 rencontres durant la saison 2024-2025. Le seuil de l’intolérable a été largement dépassé. Avec peu de moyens, cette équipe de techniciens et jardiniers a dû faire un travail titanesque pour maintenir en l’état et entretenu un terrain soumis à une surutilisation effroyable qu’aucun stade au monde n’a pu connaître. Les plus grands stades de la planète, les plus modernes, ceux dotés des pelouses dernières générations n’ont pu connaître une telle charge, comme celle du temple Olympique. Est-ce normal ?
Avec la réception des stades de Nelson- Mandela, de Baraki, celui d’Ali -Ammar de Douera ainsi que celui réhabilité de Mustapha -chaker de Blida, tout le monde avait pensé que la problématique des infrastructures dans l’Algérois allait être atténuée un tant soit peu et soulager ainsi le stade du 5 -Juillet -1962. Malheureusement, ce ne fut pas le cas puisque l’enceinte toute neuve de Douera a été vite fermée après les incidents qui ont eu lieu le 21 septembre 2024 à l’issue de la rencontre entre le MC Alger et l’US Monastir et le décès d’un supporter, et celle de Nelson- Mandela a été utilisée par parcimonie, d’où la grosse pression sur le 5- Juillet avec les conséquences que l’on connaît. La pelouse de ce stade a fini par rendre l’âme, avant même le match MC Alger – NC Magra .
Il aura supporté 70 matchs, ceux du championnat, de la coupe d’Algérie, des compétitions interclubs et bien d’autres impliquant les clubs du MCA, du CR Belouizdad, de l’USM Alger, du Paradou AC, et même l’USM El-Harrach. Après le tragique accident de samedi dernier, le stade du 5-Juillet va de nouveau fermer ses portes car nécessitant des travaux de réhabilitation et de remise à niveau. Sera- t-il prêt pour la nouvelle saison 2025- 2026 ? Personne ne peut s’y prononcer pour le moment. Ce qui est certain, c’est que le prochain exercice s’annonce encore plus compliqué avec l’accession de l’ES Ben Aknoun, augurant plus de matchs et de derbies auxquels la Ligue de football professionnel et la Fédération algérienne devront y faire face.
Quant aux anciennes enceintes, relevant de l’époque coloniale, comme Omar -Hamadi de Bologhine, le 1er- Novembre de Mohammadia, Mohamed -Benhaddad de Kouba ou bien le 20-Août -1955, elles attendent toujours leur sort, à savoir la destruction pour la plupart d’entre eux ou une réhabilitation sérieuse qui tarde à venir. On ne parle naturellement que du football dans la capitale. Pour ce qui est des autres stades du territoire national et leurs « pelouses », mieux vaut chanter qu’un jour : « qué cera, cera » ( advienne que pourra).
MALIK MOHAMED