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AFR : La Ligue africaine de football entre espoirs et interrogations

NAZIM BESSOL

Le projet cher au président de la Fifa Gianni infantino, retoqué par l’UEFA, a enfin vu le jour en … Afrique. En effet, ce week-end la Confédération africaine de football (CAF) a donné en grande pompe le coup d’envoi de sa nouvelle compétition qu’est la Ligue africaine de football (LFA), aussi appelée Super League. Une ligue fermée avec seulement huit forma- tions issues de trois zones sur six de la CAF (Afrique du Nord, du Centre-Ouest et du Sud- Est) et représentant huit pays sur les 54 membres que compte la CAF.
Echaudé par la levée de boucliers en Europe, Gianni Infantino s’est cette fois-ci appuyé sur la Confédération africaine contrairement à ce qui a été fait sur le Vieux Continent où il était question que les grands clubs créent leur propre ligue fermée. Une initiative tuée dans l’œuf par l’UEFA et dénoncée par certains gouvernements européens. C’est donc à par- tir de Dar es Salaam en Tanzanie que le pré- sident de la CAF, Patrice Motsepe, dont la famille est propriétaire du club sud-_africain Mamelodie Sundows ,et fervent défenseur du projet, a donné le coup d’envoi de la toute nouvelle compétition.
Une promesse de développement, d’enrichis- sement pour les clubs et d’une meilleure exposition des compétitions africaines. Elle constitue aussi un investissement viable pour les plus gros clubs du continent qui ne trouvent plus leur compte en Ligue des Champions de la CAF. Ce n’est donc pas un hasard si l’idée avait été évoquée pour la pre- mière fois sur le contient par Gianni Infantino, en marge du 80e anniversaire du TP Mazembe (2019). Les chiffres initialement dévoilés faisaient tourner la tête puisqu’il était question de verser 2,5 millions aux 24 équipes participantes alors que le vainqueur devait empocher pas moins de 11,7 millions !
Des prévisions rapidement revues à la baisse, la LFA passe de 200 millions de revenus annoncés par Gianni Infantino en 2020 et millions (prize money). Le nombre de partici- pants a été lui aussi divisé par trois sans aucun représentant algérien. Pourtant, l’an- cien gestionnaire de la Fédération algérienne de football (FAF), Charaf- Eddine Amara, avait fait campagne en faveur de cette nouvelle compétition à son retour du Qatar après le sacre de la Coupe arabe de la Fifa.
Mais la LFA n’en reste pas moins financière- ment attractive pour les heureux élus, pour sa première édition, elle rapporte presque autant que la CAN, la compétition vitrine de la CAF. Le vainqueur de cette première édition empo- chera 3,7 millions de dollars, le finaliste 2,9 millions, le demi-finaliste 1,6 million avec un minimum garanti de 950 000 dollars pour chaque participant. Des revenus qu’il faudra décupler pour arriver aux promesses faites par ses initiateurs. Une équation pas si simple puisque l’exposition de la compétition et notamment en Afrique pose problème.
A l’évidence, les obstacles sont nombreux, si la CAF aidée par la Fifa a réussi à mobiliser les fonds nécessaires à des débuts « low-cost », elles devront rapidement transformer l’essai. La nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs arrive à grands pas, un des grands arguments en faveur de cette nouvelle com- pétition étaient de tenter de combler le fossé un tant soit peu entre les clubs européens et africains. Même si la LFA est bien loin des pro- messes, aujourd’hui, elle a l’avantage d’exister et en football comme en politique , les situations peuvent changer vite. Très vite !
– NAZIM BESSOL
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Les huit équipes sélectionnées pour cette première édition sont: Al Ahly (Égypte); le Wydad Casablanca (Maroc); l’Espérance de Tunis (Tunisie) ; Simba (Tanzanie) ; Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud) ; Petro Atletico (Angola) ; Enyimba (Nigeria) TP Mazembe (RD Congo).

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