Inédit ! A trois semaines de sa 45e assemblée générale ordinaire, la Confédération africaine de football (CAF) multiplie les contacts pour trouver « chaussure à son pied ». Le Bénin dont le président Marcus Mathurin de Chacus est membre du Conseil de la Fifa et du comité exécutif de la CAF, s’est excusé dans une lettre datée du 20 juin dernier et adressée à l’ensemble des fédérations membres, de ne pouvoir abriter le Congrès annuel de la CAF. Une annonce qui place l’instance panafricaine dans une situation très inconfortable et inédite. « Jamais au grand jamais cela ne s’est produit », nous explique un responsable. « A trois semaines du Congrès, on ne sait pas où on va », poursuit-il sous couvert d’anonymat.
Sitôt officialisé, le retrait du Bénin pour des raisons logistiques acceptables (travaux tou- jours en cours à l’hôtel Sofitel de Cotonou et indisponibilité du parc hôtelier), plusieurs pays ont été annoncés comme possibles points de chute. Une mission d’inspection a d’ailleurs été dépêchée à Nairobi, la semaine dernière et il semble que le Kenya ne semble pas enclin à mettre la main à la poche pour prendre en charge cet événement. Aussi, l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Égypte ou encore le Maroc sont-ils annoncés comme de potentiels organisa- teurs. Cependant , deux pistes semblent tenir la corde, le Maroc en tant que pays hôte de la CAN-U23 en cours actuellement (24 juin au Maroc jusqu’au 8 juillet) et l’Égypte où se trouve le siège de la CAF.
La première piste semble la plus appropriée d’autant que le personnel de la CAF, le cabinet du président et une partie de l’administration se trouvent déjà sur place. Sauf que l’orga- nisation d’une telle rencontre représente un coût élevé. Selon nos informations, la CAF se chargerait d’acheminer les délégations de leur pays d’origine jusqu’au lieu du Congrès, le reste de la logistique (hébergement, trans- port sur place, restauration et branding…) est à la charge de la fédération du pays hôte. Or, depuis 2019 et le premier bilan déficitaire de l’instance, les finances de la CAF n’ont cessé de se détériorer, au point que certaines fédé- rations ne sont pas loin d’être plus riches que la CAF. Une situation qui contraint l’instance de Patrice Motsepe de démarcher les pays pour s’éviter des charges d’organisation en tenant son assemblée générale au Caire.
En revanche, l’Algérie, bien qu’elle dispose des moyens et des infrastructures nécessaires, l’épisode Media pro a mis de l’eau dans le gaz, sans que cela soit éliminatoire, semble-t-il… En attendant, les délégués des 54 associations membres sont toujours dans l’attente.
NAZIM BESSOL
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« Le motif principal de ce renoncement réside dans le retard de livraison des travaux de construction de l’hôtel Sofitel de Cotonou qui devait abriter nos travaux.» A écrit le président de la fédération béninoise de football, Mathurin de Chacus. – BO
