
A la fin de la rencontre contre les Emirats arabes unis et l’élimination sans gloire de la sélection algérienne A’ en Coupe Arabe des nations de la FIFA – Qatar 2025, tout le monde s’est confondu en excuses : le sélectionneur national Madjid Bougherra, en premier, et les joueurs bien évidemment. Ils voulaient tous rendre heureux le peuple algérien et surtout les supporters qui étaient présents à chacune de leur sortie à Doha, lors des quatre rencontres qu’ils ont disputées.
Le débat sur cette élimination va s’étaler durant des jours et des jours, et chacun ira de son analyse, de son commentaire, de son sentiment et de sa façon de voir les choses. Mais allons-nous entendre le premier responsable de la Fédération algérienne de football dire un mot sur cette élimination
et sur les raisons d’un nouvel échec du football algérien ? Demandera-t-il pardon également au peuple et aux supporters, restés fidèles et près de leur équipe durant ce tournoi, malgré les incohérences et les conditions qui ont entouré la préparation de cette sélection A’ ?
La fédération fera-t-elle son mea-culpa sur sa démarche par rapport à cette sélection et son existence, ou bien se contentera-t- elle d’un paragraphe dans un communiqué sanctionnant sa prochaine réunion du bureau fédéral, précisant qu’elle a ‘’mis tous les moyens pour la réussite de l’équipe de Bougherra’’ ?
Où en est-on des objectifs affichés il y a plus de deux ans maintenant, à savoir rafler tous les titres lors des compétitions disputées, alors qu’en réalité ,on ne fait que récolter les désillusions à tous les niveaux, notamment chez les jeunes catégories ; exception faite pour l’équipe nationale A qui s’est qualifiée pour la prochaine Coupe du Monde 2026, après deux ratages (2018 et 2022) ?
Que dire également du manque à gagner, volet qui, apparemment, est le leitmotiv de fonctionnement de l’actuelle fédération, en voyant s’envoler les 7 155 000 dollars (6 156 00 euros) promis au vainqueur de la Coupe Arabe 2025, pour se contenter de 1 073 000 dollars, même s’il ne faut pas cracher dans la soupe. Pour l’histoire, en 2021 lorsque Bougherra et ses troupes avaient décroché ce trophée, 5 millions de dollars avaient atterri dans les caisses de la fédé.
Au-delà des échecs sportifs, et il y en aura encore dans un proche avenir, le plus inquiétant c’est de constater chaque jour qu’il n’y a toujours pas une stratégie réelle et convaincante, basée sur la formation et
la prise en charge des jeunes talents, seule issue pour donner une assise concurrentielle au football algérien pour performer et rafler les trophées lors de toutes les compétitions, sans exclusion, qu’elles soient régionales, continentales ou mondiales. C’est aussi l’unique voie de récolter les dividendes financiers découlant des exploits sportifs. Pour l’instant, les projets censés éblouir le sport-roi ne sont que mirages et poudre aux yeux.
– LAFORDASSE






























