
Il y a quatre ans, jour pour jour, l’Algérie a été sacrée championne arabe des nations pour la première fois de son histoire et lors de la première édition organisée sous l’égide de la FIFA qui a décidé de donner une autre dimension à cette épreuve et de la doter de 36,5 millions de dollars (31,4 millions d’euros), dont 7 155 000 dollars (6 156 090 euros) pour le vainqueur. Ce jeudi, la finale aura lieu au stade Lusail, elle opposera la Jordanie et le Maroc, deux sélections qui ont mérité d’être à ce niveau.
Pourtant, il y a quatre ans, le football algérien dominait ses pairs de la sphère arabe, et il était également champion d’Afrique en titre (sacré en 2019 en Egypte), avant de commencer à décliner et à ne plus relever la tête en cédant tous les titres disputés, exception faite pour une qualification à la Coupe du monde 2026 qui ne peut être assimilé à un trophée.
Une performance certes, mais loin d’être un exploit, qui peut amortir un tant soit peu l’instabilité qui a ébranlé la Fédération algérienne de football depuis 2021 et l’absence, malheureusement, d’une réelle stratégie de développement qui ne saurait s’accommoder avec les effets d’annonces et les faux projets sans teneurs ni substances assurant l’avenir du sport-roi en Algérie.
La sortie sans gloire en quarts de finale de la sélection algérienne, tenante du titre, face aux Emirats arabes unis, traduit, tout comme l’élimination de cette équipe A’ au même stade de la compétition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) – 2024, l’absence flagrante de toute planification et de projet significatif pour notre football, notamment local, dont la vitrine est le championnat de Ligue 1 professionnelle.
Force est de constater que le produit local a reculé. Ainsi, sur les 23 joueurs retenus par Madjid Bougherra pour l’épreuve arabe, 9 seulement évoluent dans le championnat national de L1 (soit 40%), dont deux au poste de gardien de but (2), six (6) en défense et un (1) au milieu de terrain. Quant à Vladimir Petkovic, le sélectionneur national de l’équipe A, il n’a pioché que deux éléments locaux (à peine 7% de l’effectif total) : le gardien Oussama Benbot et le défenseur Zinedine Belaïd, de surcroît en doublures.
Le problème dans ce tableau plus qu’inquiétant pour l’avenir du football algérien, c’est qu’aucune évaluation
n’est faite à l’issue de chaque échec et désillusion, comme c’était le cas pour le CHAN-2024 et cette fois-ci, avec la Coupe arabe 2025. Ni la direction technique nationale (DTN), ni le Collège technique
ne réagissent pour éclairer l’opinion sur les raisons de tous les mauvais résultats, dont ceux des jeunes catégories et encore moins le Bureau fédéral qui rappelle que « la fédération a mis tous les moyens pour telle ou telle sélection ».
Comme si la fédération ne se limitait finalement qu’à un rôle purement administratif et logistique et n’est pas comptable sur ses choix ‘’stratégiques’’, notamment de management, illustrés par l’éternelle absence de communication et de fuite en avant face aux questions légitimes des Algériens, qu’ils soient supporters, médias ou simples citoyens soucieux de connaître ce qui se passe réellement dans le sport-roi algérien. Peut-être que seul Juha la mascotte des jeux ( notre photo) est dans le secret, mais surtout, il ne faut pas le dire ! .
– MALIK MOHAMED






























