Au stade Khalifa International, à Doha, l’arbitre néo-zélandais venait de siffler la fin du match Algérie (5-1) Bahreïn, pour laisser exploser les cris de joie pour laisser exploser les cris de joie du public algérien qui a longtemps salué les coéquipiers de Redouane Berkane pour leur belle victoire qui, à leur tour, leur en rendu la pareille. Joueurs et membres des staffs des deux équipes quittent progressivement le terrain, laissant pénétrer d’autres acteurs, les jardiniers et autres techniciens chargés de l’entretien du gazon. Pas une minute à perdre, les tondeuses au nombre de six sont déjà à l’œuvre pour couvrir toute la surface du terrain, suivies par des agents qui remettaient un peu les quelques mottes d’herbe maltraitées par les crampons des vingt-deux acteurs.
Il faut dire que les stades du Qatar sont déjà une grande référence, y compris le revêtement qui, de l’avis de tous, c’est du billard, au grand bonheur des footballeurs fréquentant les terrains à longueur d’année ou lors des grands tournois. Déjà, lors de la dernière Coupe du monde 2022, aucune équipe n’a émis la moindre remarque sur la qualité des terrains qui ont été soumis à une utilisation intense et sans relâche, avec derrière une machine impressionnante pour l’entretien et la préservation d’une herbe hybride soumise à des chaleurs extrêmes et à une climatisation à l’intérieur des enceintes, et où toutes les interventions (arrosages, traitements phytosanitaires, tondaison …) sont contrôlées et surtout automatisées
Des données sont collectées au quotidien dans des bases de données qui permettent d’apporter les apports nécessaires et puis soumettre les pelouses à des tests au quotidien afin de répondre aux normes de la FIFA. Sans oublier la présence d’équipements sophistiqués pour assurer une utilisation maximale, tout en veillant au respect des aspects environnementaux. Des équipements et des outillages qui imposent également un entretien quotidien pour éviter toute mauvaise surprise. Les gestionnaires des stades algériens, souvent confrontés à diverses problématiques, devraient se pencher sur ce volet dans le cadre d’une coopération avec leurs homologues du Qatar pour non seulement échanger, mais pour acquérir un savoir-faire façonné depuis quelques années, une expérience éprouvée et un accompagnement régulier et systématique.
D’autant que l’Algérie a formé des cadres et des techniciens spécialisés qui n’attendent qu’à être impliqués sérieusement et dotés de grands moyens à même d’aider le football à se développer, car en évoquant mes terrains de compétitions, il y a aussi tous ces dizaines de terrain d’entraînement mis à la disposition des équipes participantes lors des grands tournois, comme c’est le cas pour cette Coupe Arabe des nations de la FIFA 2025 où chaque sélection dispose de son propre terrain au quotidien. À méditer.
– LAFORDASSE
