
Après avoir conduit le SCO à assurer son maintien parmi l’élite française, l’international algérien, Himad Abdelli, quittera Angers dans les tout prochains jours pour un club plus ambitieux.
C’est le coordinateur sportif du club angevin, Laurent Bouissier, qui l’a clairement laissé entendre, hier, dans un long entretien au quotidien sportif L’Equipe. Pas peu fier de voir son équipe se maintenir parmi l’élite française après son succès, samedi soir, contre Strasbourg (2-1) et la défaite du Havre (1-3 contre l’OM) en dépit d’être le plus petit budget de la Ligue 1 (25 M€), l’influent dirigeant assumait, avec sérénité, le départ du numéro 10 et capitaine du SCO. «On va avoir une réunion après le match de Lyon (samedi). On ne peut pas occulter que ces personnes ont beaucoup donné, il n’y a pas de débat.
Mais, aujourd’hui, je suis incapable de donner une réponse. Il y a trois ans, tu pouvais te permettre d’avoir 40 contrats pros. L’année prochaine, le SCO en aura 25. Himad Abdelli et Yahia Fofana ont un bon de sortie. C’est l’actionnaire qui a la main sur les montants. Ça ne m’intéresse pas. Quand j’ai signé à Angers (2022), j’ai refusé un pourcentage sur les ventes de joueurs», a-t-il, en effet, glissé dans une réponse à propos du fait que pas moins de «quatorze joueurs arrivent en fin de contrat, dont Abdoulaye Bamba et Pierrick Capelle».
Bouissier confirme la tendance
Avec un engagement contractuel qui court jusqu’en juin 2026 et une valeur marchande d’à peine 7 millions d’euros, le meneur de jeu algérien ne devrait avoir aucune difficulté à trouver preneur parmi les clubs de premiers plans, en France, dont on peut citer l’Olympique de Marseille et le Lille. Certaines sources médiatiques évoquaient même, il y a de cela quelques semaines, une approche du LOSC et une offre inférieure à 10 M€ que le SCO aurait, jusqu’à l’heure, refusée.
Outre le fait de voir plus grand et de pouvoir gagner en visibilité en rejoignant un club qualifié pour une Coupe d’Europe, plus particulièrement l’UEFA Champions League, Abdelli «soignerait» aussi sa fiche de paie et devrait voir son salaire doubler, voire tripler, alors qu’à Angers, il lui était même arrivé d’encaisser ses émoluments en retard, notamment en février, ce qui demeure aux antipodes des exigences du haut niveau international.
L’OM et le LOSC en approche
Un «manquement» que le coordinateur sportif, Laurent Bouissier, a, d’ailleurs, confirmé mais qu’il a malicieusement tenté de minimiser, justifiant même le fait que son club n’offre pas de primes à ses joueurs. «Le retard de paiement ? Il n’y a pas eu panique à bord, j’étais au courant que ça allait arriver, et le propriétaire cherchait des solutions. Le problème, il a duré trois jours… Il y a des problèmes dans le football français. Donc déjà, soyons contents d’avoir nos salaires.
Et, oui, il n’y a pas eu de primes, hormis quelques efforts sur les derniers matches (1 500 euros pour les victoires à Nantes 1-0 et contre Strasbourg). Mais je ne suis pas choqué. On est payés pour ça. Je ne sais pas si le boulanger touche une prime parce qu’il vend une baguette. Nous, c’est pareil. Et ça ajoute encore plus de valeur à ce maintien», bottera-t-il en touche.
La der’ à Lyon
Une argumentation qui n’a, visiblement, pas tout à fait convaincu Himad Abdelli qui a exprimé et obtenu le droit de quitter le navire angevin dès cette fin de saison. Il lui restera, d’ailleurs, un dernier match à disputer, samedi prochain, au Groupama Stadium, face à l’Olympique Lyonnais sous le maillot du SCO avant de tirer sa révérence. A Angers, l’international algérien aura disputé au total 105 rencontres, toutes compétitions confondues, pour 18 buts et 6 passes décisives. Il aura, aussi et surtout, connu deux accessions en Ligue 1 française et une rétrogradation vers la L2.
RACHID BELARBI