Portant à bout de bras le SCO Angers, qui se rendait hier chez le LOSC, la paire Belkebla-Abdelli trace son chemin en Ligue 1 française, en attendant peut-être de faire pareil en sélection nationale.
Avec les Parisiens Ilan Kebbal et Samir Chergui ainsi que les Lillois Aïssa Mandi et Nabil Bentaleb, ils partagent la particularité d’être deux internationaux algériens à se côtoyer dans un vestiaire de l’élite hexagonale. À la seule et grande différence qu’ils portent, tous deux, le brassard de capitaine à Angers, ce qui est une rareté algérienne dans le championnat de France. C’est Himad Abdelli qui le portait, le premier, autour du bras, mais en son absence en raison de son opération du dos, c’est son compatriote Haris Belkebla qui en est le détenteur.
Mais au-delà de ce statut symbolique de 1er et second capitaine de l’équipe, c’est surtout leur apport, entente et complicité sur le terrain qui fait de ce duo dz, l’un des tous meilleurs milieux de terrain Ligue 1. Avant leur déplacement d’hier dans le nord pour y défier le LOSC de la paire Mandi-Bentaleb, le SCO restait sur trois rencontres sans défaite, ce qui n’était pas forcément attendu après la claque historique reçue en Alsace (5-0) le 5 octobre dernier à l’occasion de la 7ème journée.
Les poumons du SCO
«Comme je l’avais dit, on s’était pris une belle claque contre Strasbourg. Je pense que c’était un accident, parce que ce n’était pas dans nos standards du début de saison. Après, on a tout de suite réussi à rebondir. On a enchaîné des bons matchs, que ce soit contre Monaco, Lorient et contre Marseille. Ça montre qu’on est une équipe qui a quand même du caractère. On sait que c’est un championnat qui est compliqué, qu’il ne va pas y avoir de match facile. En tout cas, ce qu’il faut noter, c’est la force de ce groupe, la force mentale de ce groupe», expliquait Belkebla en conférence de presse samedi, avant de s’envoler pour Lille. L’ancien Brestois n’a, en parallèle, pas tari d’éloges sur Abdelli au sujet de leur entente et complémentarité dans l’entrejeu.
Entente et complémentarité prouvées
«On sait que Himad est un joueur plus offensif que moi. Donc, tout ce qui est offensif, c’est lui qui va gérer, et inversement pour ce qui a trait au volet défensif, ce sera mon rôle. On voit, néanmoins, qu’il fait beaucoup d’efforts défensifs. Il fait beaucoup de retours pour aider la défense, et même à l’entraînement, il monte en puissance. Il est clair que s’il ne faisait pas cet effort de revenir, j’aurais beaucoup plus de boulot, mais ce n’est pas le cas. À Angers, on est très content de l’avoir», ajusta-t-il. Une dualité que beaucoup verraient comme une alternative crédible en sélection, après avoir déjà fait ses preuves dans l’un des plus exigeants championnats du top 5 européen.
Une réussite en France, et chez les Verts ?
D’autant plus que les deux derniers trios utilisés dans ce registre n’ont pas vraiment donné satisfaction. Que ce soit la triplette Bentaleb-Boudaoui-Chaïbi face à la Somalie à Oran ou encore le trident Zorgane-Boudaoui-Maza devant l’Ouganda à Tizi-Ouzou, le satisfecit n’était pas total et l’entente pas (vraiment) au rendez-vous. Une possibilité que le patron technique des Verts a désormais sous les yeux et à portée de main, à moins de cinquante jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations. Le stage en Arabie Saoudite et les deux ultimes matches-tests qui y sont programmés pourraient, ainsi, constituer une excellente plateforme réelle pour voir à l’œuvre un tel duo de haut niveau.
RACHID BELARBI
