A 40 jours de la Coupe d’Afrique des Nations, le flanc gauche de la défense des Verts n’a jamais paru aussi peu rassurant.
Les deux choix de Djamel Belmadi pour le poste de latéral gauche ne respirent pas vraiment la santé. De quoi l’inciter à refaire coulisser Rami Bensebaïni vers son poste préférentiel ? Alors qu’au sortir de la trêve internationale et de l’entrée réussie de l’EN dans les éliminatoires de la Coupe du Monde -2026, Belmadi pouvait se féliciter d’avoir à portée de main deux valeurs sûres du meilleur championnat du monde pour le poste d’arrière gauche, de quoi se permettre le luxe de décaler le défenseur du Borussia Dortmund vers l’axe central pour épauler un Aïssa Mandi en perte de vitesse, le mois de décembre est venu éparpiller ces certitudes et relancer le débat sur la meilleure option pour le maillot floqué du 3.
La blessure de Rayan Aït Nouri, le nouveau titulaire en sélection, en est la principale cause. Sorti sur civière dès la 19ème minute du match face à Fulham voilà une semaine, les nouvelles le concernant n’avaient rien de bon, ni de rassurant.
O’Neil confiant pour Aït Nouri
Après avoir passé une IRM, Rayan Aït Nouri devait, en effet, rester éloigné des terrains pendant au moins quatre semaines. Les médias anglais annonçaient même que le latéral algérien souffrirait d’une torsion de la cheville. Le genre de coup dur qui impose un repos forcé d›un mois, au bas mot. Depuis, son entraîneur s’est voulu moins pessimiste, annonçant même un retour (beaucoup) plus tôt que prévu. «Rayan s’est foulé la cheville, donc nous espérons que ce n’est pas trop grave.
C’est l’une de ces blessures à l’issue desquelles vous pouvez reprendre une fois que la douleur se soit calmée, mais selon la douleur, cela pourrait durer un peu plus longtemps que nous l’espérions», nuançait ainsi Gary O’Neil la veille d’affronter le leader Arsenal. Le manager des Wolves espère, cependant, pouvoir de nouveau compter sur l’international algérien sous huitaine. «Cela dépend de Rayan et de la rapidité avec laquelle il peut s’en remettre.
Dix de suite pour Larouci
De la rapidité avec laquelle il sent qu’il peut performer à son maximum et ce ne sera pas demain. Il manquera demain (hier, face à Arsenal) et nous espérons qu’il pourra jouer un grand rôle la semaine prochaine car il a été important pour nous jusqu’à présent soulignait-il vendredi. Son remplaçant chez les Verts, Yasser Larouci n’est, lui non plus, pas certain d’avoir un bon paquet de matches dans les jambes d’ici le stage précompétitif que Belmadi prévoit en perspective de la phase finale de l’imminente 34ème CAN.
Sur les dix derniers matches en Premier League, le natif d’El-Oued n’en a débuté aucun. Il a, ainsi, assisté du banc de touche à la défaite (2-1) face aux Spurs de Tottenham, puis à la nouvelle glissade dans un nouveau derby face aux voisins londoniens de West Ham (2-0). Entretemps, toujours en tant que remplaçant pas utilisé, il a assisté à l’historique raclée face aux nouveaux riches de Newcastle (0-8).
219 minutes seulement depuis le début de la saison
Mais alors qu’on pensait que son entrée en jeu dans les 24 dernières minutes face à Fulham lui permettrait de se mettre en évidence en dépit de la défaite (3-1), le défenseur prêté par Troyes replongea de nouveau pour enchaîner cinq rencontres de championnat sans la moindre minute sur le pré, étant au mieux parmi les remplaçants (face à Arsenal, Wolverhampton et Brighton) ou carrément pas convoqué comme devant Manchester United et Bournemouth. Son début de saison encourageant avec une présence continue de quatre journées de PL de rang, laissait pourtant croire au meilleur. D’autant plus qu’il a été titularisé lors du choc face au triple champion en titre, Manchester City contre lequel il n’a été sorti qu’à un quart d’heure de la fin. Ses statistiques, 219 minutes jouées en club depuis l’entame de la saison 2023-2024 ,ne plaident en rien en sa faveur.
Hadjam, ultime option ?
Hier, pour la réception de Burnley, lanterne rouge en Angleterre avec 4 points engrangés seulement en 13 rounds, soit un de moins seulement que les Blades, la donne n’a pas changé. De quoi remettre en cause le choix Larouci ? Ou contraindre Belmadi à replacer carrément Bensebaïni à gauche, où il est plus à l’aise et plus utile ? Ou bien refaire appel à Jaouen Hadjam ? Pour avoir grignoté des bribes de matches depuis la fin octobre avec cinq entrées en jeu consécutives (face à Montpellier, Lens, Reims, Metz et le Havre), le latéral nantais pourrait, notamment, aspirer à doubler son concurrent de Sheffield United et décrocher sa place dans le groupe pour la CAN en tant que doublure d›Aït Nouri. Surtout s›il parvenait à performer et que le ciel de Larouci continuait de s’ombrager.
RACHID BELARBI
