À quelques heures du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations, Riyad Mahrez affiche une posture calme mais résolue.
Le capitaine de la sélection algérienne mesure pleinement la portée du rendez-vous continental qui attend les Verts et assume le rôle de leader d’une génération appelée à se relancer. Face aux médias, à la veille du match inaugural contre le Soudan, l’attaquant d’Al-Ahli a tenu un discours clair, sans détour, traduisant une volonté collective de rompre avec les frustrations passées. Pour Mahrez, cette CAN ne se résume pas à une simple compétition de plus. Elle constitue un moment charnière, presque fondateur, pour un groupe conscient de ses responsabilités. «Cette CAN est très importante pour cette génération. C’est l’occasion d’écrire une nouvelle page. Nous devons faire la différence et donner le maximum. Nous n’avons aucune excuse», a-t-il affirmé, posant ainsi le cadre des ambitions algériennes.
«Les critiques ? Je ne prête pas attention»
Interpellé sur les critiques qui l’accompagnent depuis son départ du football européen, l’ancien joueur de Manchester City a répondu avec maturité et détachement. Sans chercher à se justifier, il a rappelé que ce type de remarques fait partie du parcours d’un joueur expérimenté. «Les critiques existent dès qu’on avance en âge ou qu’on change de championnat, mais je n’y prête pas attention. Je me concentre sur ce que je peux apporter et sur le fait de réussir quelque chose avec mon équipe nationale», a-t-il expliqué. Concernant les deux dernières éditions de la CAN, marquées par de profondes désillusions, Mahrez a tenu à dissiper toute idée de doute ou de fragilité mentale. Le vestiaire, selon lui, a tourné la page et aborde cette nouvelle aventure avec une énergie renouvelée.
«Nous avons de la qualité et un très bon groupe»
«Le moral est très bon. Nous ne pensons pas au passé. Toute notre concentration est tournée vers le match de demain. C’est une réelle opportunité de réussir. Nous avons de la qualité et un très bon groupe, et nous devons le démontrer face au Soudan», a-t-il insisté. À 34 ans, le capitaine assume également la pression qui accompagne le statut de favori. Pour lui, elle est indissociable du maillot national. «La pression est normale. Les joueurs savent ce que représente le fait de porter le maillot national et de défendre les couleurs du pays», a-t-il conclu, avant d’évoquer l’intégration harmonieuse de Luca Zidane, rapidement adopté par le groupe malgré la symbolique de son nom.
-DJAMEL O.



























