
Plusieurs pages Facebook, dont celle du Paradou AC, ont mis en exergue la présence de cinq joueurs issus ou passés par l’académie Al-Ankaoui dans la liste du sélectionneur national, Vladimir Petkovic, en prévision de la Coupe d’Afrique des nations – Maroc 2025, qui aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
Rami Bensebaïni, Youcef Atal et Hichem Boudaoui, déjà sacrés en 2019 avec les Verts, sous la conduite de Djamel Belmadi, auxquels viennent s’ajouter Adem Zorgane et le tout novice Adil Boulbina. Pour la première fois lors d’une compétition officielle, la CAN en l’occurrence, le club des hauteurs d’Hydra a placé cinq éléments, ce qui est une grande fierté et une immense victoire de ce choix stratégique qu’est la formation académique algérienne.
Ils auraient pu être plus, si Yacine Titraoui, émargeant dans la liste élargie, avait
été retenu également, mais les ‘’Cinq Fantastiques’’ c’est déjà un bon chiffre. Une ‘’khamssa’’ aux yeux des détracteurs de tout bord qui ont de tout temps tenté de minimiser les efforts d’un club et surtout d’une famille dont le président est en prison depuis plus d’une année. Lui, et trois autres anciens responsables de la fédération, dont deux ex-secrétaires généraux en attendant d’être jugés.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la réussite du Paradou AC a souvent dérangé certains cercles, pourtant ce projet portant le label algérien est aujourd’hui reconnu à l’international. Sous d’autres cieux, l’académie, que la fédération actuelle assimile curieusement à un projet ‘’privé’’ – comme si les autres clubs étaient des entités publiques ou autres -, aurait bénéficié d’un soutien et d’un accompagnement, ne serait-ce que dans son volet formation.
Or, et on ne cessera pas de le répéter, le seul club de la Ligue 1 professionnelle qui n’ait toujours pas bénéficié de l’aide de l’Etat sous forme de sponsoring, c’est bien le Paradou AC. Tous les autres, y compris l’ASO Chlef dont la procédure traîne en longueur pour la signature d’un partenariat, ont bénéficié d’un apport financier, y compris les deux nouveaux promus, l’ES Ben Aknoun et le MB Rouissat.
Renseignement pris, la Fédération algérienne de football aurait ‘’exigé’’ à ce que le club formateur ouvre son capital s’il voulait bénéficier de cette aide au même titre que les autres. Un argument qui ne tient pas la route et qui n’a aucun ancrage juridique en réalité, car dans l’esprit de la décision gouvernementale, c’est que l’Etat algérien accompagne les clubs de l’élite sans exclusion puisqu’ils sont tous représentés par des SSPA (sociétés sportives par actions), conformément à la législation en vigueur, notamment le décret exécutif 15-73 du 16 février 2015 déterminant les dispositions applicables au club sportif professionnel et fixant les statuts-types des sociétés sportives commerciales.
Certainement qu’un jour, les choses changeront et le Paradou AC fera l’objet d’une plus grande attention de la part des responsables du sport en Algérie pour tout le travail de base qu’il accomplit et les services rendus à la nation, sans l’once d’un privilège en plus.
– LAFORDASSE






























