
La preuve que le recrutement des africains dans les clubs algériens laisse à désirer. A quelques jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2025), la faible influence des joueurs étrangers en Ligue 1 professionnelle algérienne relance le débat sur le rendement réel de ces recrues, malgré les dépenses conséquentes supportées par la trésorerie publique chaque saison. Cette année, 42 joueurs étrangers, majoritairement africains, évoluent dans le championnat, avec une grande disparité selon les clubs. Certains, comme le MC Alger ou la JS Kabylie, ont recruté quatre joueurs, tandis que d’autres, tels que la JS Saoura et le MC El-Bayadh, n’ont pas effectué «d’achats étrangers».
Pourtant, ce nombre important ne se traduit pas sur le terrain. Après 12 journées, seuls deux joueurs ont dépassé les 1000 minutes de jeu. Il s’agit du défenseur camerounais, Che Malone (USM Alger), et l’attaquant gambien, Gibril Sillah (ES Sétif). Quatre joueurs n’ont même pas atteint 100 minutes et neuf autres se limitent à 200 minutes, révélant un véritable décalage entre investissement et contribution sportive.
Les performances offensives restent elles aussi modestes : les 42 professionnels étrangers n’ont marqué que 20 buts, avec Hamidu Abdul Fatawu (MB Rouissat) comme meilleur réalisateur avec quatre buts. L’impact sur les sélections nationales est également limité puisque seuls quatre joueurs étrangers de Ligue 1 participeront à la CAN-2025. Il s’agit de Mohamed Zougrana (MC Alger – Burkina Faso), Edlin Randy Essang-Matouti (USM Khenchale – Gabon), Gape Edwin Mohutsiwa (MC Oran – Botswana) et Che Malone (USM Alger – Cameroun)
Ces chiffres soulignent la nécessité d’une réévaluation urgente de la politique de recrutement des joueurs étrangers afin de maximiser leur valeur sportive et financière dans le championnat algérien.
– DJAMEL O.






























