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ALG : Le produit foot algérien s’expose à Doha (envoyé spécial)

MOHAMED MALIK

Quoiqu’on pense de la situation actuelle du football algérien, la performance de certains joueurs en ce début de la Coupe arabe des nations de la FIFA – Qatar 2025, constitue une belle exposition pour le produit footballistique de notre pays à travers des jeunes comme Redouane Berkane (22 ans) et Adil Boulbina (22 ans), ou bien la révélation Achref Abada (26 ans).

Le doublé marqué par chacun des deux attaquants des Verts, face au Bahreïn (5 – 1), a accentué les feux de la rampe non seulement sur eux, mais sur ce que peut produire le football algérien, malgré la crise structurelle et de développement auquel il est confronté, notamment sur le plan de la formation au niveau des clubs et en absence d’une stratégie globale à l’échelle de la Fédération algérienne de football.

Malgré ces insuffisances et ses lacunes, le football algérien constitue toujours un vivier important et une filière économique qui ne demandent qu’à être sérieusement encadrés et accompagnés. Des garçons comme Berkane et Boulbina, le premier est dans le top 10 des meilleurs buteurs de la Qatar Stars League, avec 5 réalisations sous le maillot d’Al-Wakrah SC, et le second sorti du championnat de Ligue 1 avec le titre de Pichichi (20 buts) lors de la saison écoulée, et leader des goléadors de la Ligue des Champions asiatique avec son club Al-Duhail SC (5 buts), incarnent déjà la nouvelle génération des footballeurs algériens dont la valeur est appelée à grimper au fil des performances

L’argent engrangé par le Paradou AC, club formateur de Boulbina (estimé à 4 millions d’euros), et par la JS Kabylie, pour le transfert de Berkane (660 000 dollars), sont des opérations rentables pour les deux clubs, appelés à s’inscrire dans cette démarche pour rentabiliser le produit de la formation, même si le club des hauteurs d’Hydra est déjà à la pointe de ce processus depuis 2007.

Leur exposition dans le tournoi arabe de Doha, sous le maillot national de la sélection entraînée par Madjid Bougherra, va probablement booster leur carrière, tout comme le défenseur Achref Abada dont l’avis du sélectionneur est on ne peut plus clair : «Il faut qu’il parte à l’étranger, et de préférence vers l’Europe».

Avec moins d’une dizaine de transferts intéressants par saison, la Ligue 1 professionnelle est loin derrière d’autres nations, comme le Sénégal par exemple, dont le système académique est déjà une référence et en même temps sécurisé par plusieurs clubs en Europe, qui acquièrent des joueurs plutôt jeunes et à des coûts moindres pour les rentabiliser par la suite.

La Fédération algérienne de football n’a toujours pas, malheureusement, un modèle économique dans un environnement où les ‘’recettes’’ les plus importantes émanent de l’aide de l’Etat, face aux insignifiants droits TV, sponsors, billetterie et autre merchandising.

– MOHAMED MALIK

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