Pour son second match-test à Djeddah, la sélection nationale défiera, ce soir, l’Arabie saoudite dans un choc entre mondialistes qui livrera de précieux enseignements à un mois de la CAN.

Après avoir facilement dominé le modeste Zimbabwe jeudi, qualifié à la Coupe d’Afrique, mais très loin des standards internationaux, l’EN aura un client d’un tout autre calibre à affronter, ce soir, dans le même somptueux écrin du stade du Roi Abdallah Al- Faysal de Djeddah. Qualifiée pour sa septième Coupe du monde, la troisième consécutive, l’Arabie saoudite d’Hervé Renard présente, en effet, le profil d’une sélection habituée du haut niveau et forte d’une expérience qui l’autorise à viser un deuxième succès de rang face à un grand d’Afrique, trois jours après avoir pris le meilleur sur le champion du continent en titre, la Côte d’Ivoire.

Pour faire bonne figure face à un cador du circuit asiatique, les Verts ont poursuivi jusqu’à hier leur préparation avec, au menu du dimanche soir, une nouvelle séance d’entraînement orientée vers le travail technico-tactique. La séance s’est déroulée en l’absence du Niçois Hicham Boudaoui et du serial buteur de Wolfsburg, Mohamed Amine Amoura, libérés par le sélectionneur national en raison de leurs blessures.

Renard veut égaliser

Le public de l’EN n’aura pas non plus l’occasion d’assister à la première sous le maillot vert du défenseur central Eliyas Benkara, également libéré, car souffrant d’un syndrome grippal comme précisé par le media channel fédéral. Hier, l›ultime séance collective était consacrée aux dernières consignes d›ordre tactique ainsi qu›aux recommandations d›usage, notamment au sujet des coups de pieds arrêtés. Des mesures d›autant plus à prendre très au sérieux quand on sait que le driver d›en face connaît parfaitement les forces et faiblesses des Verts, comme il l›avait lui- même souligné au cours de son point de presse. «J’ai choisi l’Algérie parce que nous avons besoin d’affronter des équipes avec une grande qualité. L’Algérie est une équipe forte, organisée et qui joue avec beaucoup d’intensité.

Des choix qui diront tout

Ce genre de matchs est le seul qui nous fait progresser. Faire face à des équipes fortes comme l’Algérie et la Côte d’Ivoire est nécessaire, car cela contribue à augmenter la préparation de l’équipe avant un grand tournoi comme la Coupe du monde», notait l’ancien sorcier blanc de la Zambie qui avait perdu 2 fois face à l’EN de Rabah Saâdane (0-2, 1-0) lors des éliminatoires jumelées de la CAN et du Mondial 2010, avant de triompher de l’équipe de Christian Gourcuff (3-1) en quart de finale de l’édition équato-guinéenne de 2015.

De ce que proposera, de son côté, Vladimir Petkovic en option tactique, l’on devinera ce qu’il aurait prévu pour la CAN, notamment en matière de choix tranché entre son habituel 4-2-3-1 variable et son 3-5-2 novateur de jeudi dernier. Dans le onze de départ, la titularisation du capitaine Riyad Mahrez est, en parallèle, attendue, tout comme celle du gardien Alexis Guendouz dans les bois ou de Rayan Aït-Nouri à son poste habituel de piston gauche.

Pour repartir avec des certitudes

Les forfaits cumulés de Hichem Boudaoui et de Mohamed Amine Amoura qui sont venus rallonger une liste déjà bien fournie laissent à penser qu’Ilan Kebbal prendra le relais sur le flanc gauche et que Yacine Titraoui bénéficierait d›une deuxième chance de suite, question de confirmer, face à un solide adversaire, son immense potentiel et sa première prestation (assez) aboutie. Mais autant, il incombera au sélectionneur national de trouver la meilleure formule qui garantira à l›EN de quitter Djeddah avec des certitudes plein la tête et l›assurance d›avoir les bonnes armes pour défendre ses ambitions de grandeur au Maroc, autant il sera de la responsabilité de certains éléments encore en ballotage de prouver qu’ils méritent d’être là en se hissant au niveau de cette affiche, de la confiance et des espérances du Mister.

– RACHID BELARBI