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ALG: Professionnalisme,dites-vous ? (Comment …Taire)

MUSTAPHA MAZOUZI

Le championnat de L1 professionnel entame sa quinzième année. Depuis que la Fédération algérienne de football (FAF), présidée en cette année 2010 par Mohamed Raouraoua, a décidé d’instaurer le professionnalisme motivé par la qualification des Verts au Mondial africain, l’heure est au bilan.

Annoncé en grande pompe, force est de constater que le sport-roi baigne encore dans un amateurisme au sens large du terme. Et pourtant, les pouvoirs publics de l’époque avaient accompagné le projet cher au premier responsable de la fédération. Mais au fil des années, le fruit attendu n’a pas mûri : échec total sur tous les plans. Commencer à changer de statut amateur à celui de professionnel aux clubs, en les sommant de créer des sociétés sportives par action et en les dotant de registres de commerce, était une erreur de vision. C’est comme faire d’un chômeur un endetté ! En effet, ayant été des clubs sportifs amateurs bénéficiant de subventions de l’État, la transition vers le professionnalisme a été fatale. Le bilan chiffré est édifiant à plus d’un titre. En 15 ans, plus de 50 clubsse sont transformées en sociétés sur papier seulement puisqu’à l’exception du Paradou AC, elles sont toutes en faillite, mais sauvées, encore une fois, par les hautes instances du pays qui ont mis à la disposition de certains clubs des entreprises publiques pour racheter leur déficit.

Une solution provisoire qui dure malheureusement, car injecter de l’argent qui part dans les salaires faramineux, au lieu d’être investi dans la construction des centres de formation, n’était pas la bonne décision. La preuve, les clubs parrainés par les entreprises publiques dépensent 300 à 400 milliards de centimes par
année pour un championnat faible et non attractif. L’assistanat a alors remplacé le professionnalisme qui a ses propres exigences. Ainsi, le projet de Mohamed Raouraoua a lamentablement échoué et pourtant, on continue à le considérer comme référence.

En final, à défaut de « professionnaliser l’amateurisme », on a « amateurisé le professionnalisme. »

– MUSTAPHA MAZOUZI

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