Hasard ou coïncidence ? Les deux font la paire. Dans son dernier compte- rendu de la réunion du bureau fédéral, la Fédération algérienne de football n’a pas omis d’adresser ses félicitations pour la sélection nationale féminine A, nos indomptables qui se sont brillamment qualifiées pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui aura lieu au Maroc en mars 2026. Et qui, espérons- le, restent loin des règlements de comptes.

Le Bureau fédéral de la FAF, toujours dirigé par le ministre des Sports, Walid Sadi, a pris acte de la démission de certains membres du Bureau exécutif de la Ligue nationale de football féminin (LNFF). Cette dernière, dont la présidente est une ancienne membre du Bureau fédéral (de septembre 2023 à janvier 2025), Rafika Guellati, est dans le collimateur de quelques dinosaures qui dénoncent sa gestion est la qualifie de catastrophique.

Parmi les membres démissionnaires – est-ce un hasard ? – on retrouve l’ancien président de cette même Ligue, Djamel Kashi, qui a fini par jeter l’éponge (pour mieux revenir ?) en raison des problèmes qui règnent au quotidien au sein de cette structure. Ce qui limite sa mission dont la charge est de promouvoir le football féminin et le développement et l’organisation de toutes les compétitions, toutes catégories et divisions confondues.

Selon les quelques informations recueillies, la présidente n’arriverait pas à imprimer une dynamique à cette structure, laissant les portes ouvertes à une gestion à l’emporte-pièce. N’est-ce pas un manque d’expérience ? Cependant, il y a lieu de rappeler que Rafika Guellati a été, tout comme la plupart des présidents de Ligues, toutes divisions confondues, «imposée» en tant que candidate unique, à la place de Djamel Kashi, pour prendre en charge les destinées de cette structure sur laquelle fondent de grands espoirs pour un véritable renouveau.

Dans son traitement de ce dossier «chaud», le Bureau fédéral n’a pas été au-delà de prendre acte de la démission de certains membres, tout en mandatant la présidente pour prendre les dispositions réglementaires qui s’imposent, ainsi que de présenter un rapport circonstancié sur la situation qui prévaut dans cette ligue lors de la prochaine session, y compris le rapport d’audit.

S’agissant de ce dernier point, il se murmure que l’audit de la LNFF aurait levé le voile sur une gestion douteuse de certains anciens dossiers qui remontent à la période de l’ex-président … Djamel Kashi, ce qui serait l’un des points de discorde entre les deux belligérants ! Les conclusions de l’audit vont-elles apporter quelques clarifications qui vont permettre une accalmie ? Là est peut-être la clé de tout ce tohu-bohu autour de la présidente encouragée par la FAF.

Toujours est-il que la sélection féminine est vraiment l’arbre qui cache la forêt de l’état du football féminin en Algérie, en l’absence d’une vision stratégique et d’une politique volontariste. Il s’agit plus que jamais de booster la discipline sur des bases solides, notamment sur le plan de l’encadrement, la massification et l’élargissement de la base de pratiquantes et surtout la formation des jeunes talents. Une académie pour nos filles serait la bienvenue

LAFORDASSE