Remplaçant avec l’Espérance de Tunis en Champions League (LDC), tout comme il l’a été avec l’EN, l’attaquant international Youcef Belaïli traverse une période difficile que ses faibles statistiques illustrent parfaitement.
Pas retenu dans le groupe par Maher El Kenzari, le week-end dernier, en championnat tunisien pour le déplacement des Sang et Or à Zarzis, Youcef Belaïli était, croyait-on, ménagé pour la réception du Rahimo FC dimanche en Coupe d’Afrique. Or, l’Oranais de l’Espérance a débuté cette rencontre face aux représentants du Burkina Faso sur le banc de touche, barré encore une fois par Chiheb Jebali. L’ancien chouchou du MCA n’a été incorporé qu’à la 62ème minute de jeu alors qu’Ettaradji menait déjà par deux buts d’écart et tenait fermement en main son billet pour la phase de poules de la Ligue des Champions de la CAF. À son entrée en jeu, Belaïli s’est pourtant rapidement mis en évidence avec une talonnade géniale pour Konaté qui faillit faire mouche.
Aucun but en championnat depuis août
Trop peu, néanmoins, pour un joueur de son rang qui n’arrive, apparemment, pas à retrouver la vivacité et l’efficacité qui étaient siennes à cette même période de la saison dernière lorsqu’il empilait buts et passes décisives dans la même si exigeante compétition continentale. Ce n’est plus vraiment le cas en 2025-2026 avec, notamment, un seul but marqué depuis l’entame de la campagne qui a conduit le prestigieux club tunisois en poules, comme à son habitude. Ce manque de statistiques de Belaïli s’étend aussi au championnat tunisien où il n’a trouvé le chemin des filets qu’à une seule reprise. C’était le … 21 août dernier, à Kaïraouan, face à la JSK locale à l’occasion du large succès de l’EST (0-4). Depuis, l’ancien Brestois n’a plus trouvé le chemin des filets, se contentant d’une seule passe décisive face à l’AS Marsa lors de la victoire de l’Espérance loin de Tunis (0-3).
Remplaçant en Champions League
Un bilan chiffré très faible en huit rencontres disputées sur les 10 programmés, ce qui renseigne sur le degré de performance réel de Youcef Belaïli depuis l’entame de la saison en cours et qui pourrait expliquer pourquoi le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, n’en a pas fait un titulaire sur lequel compter lors de la dernière fenêtre internationale du mois en cours, le lançant à 30 minutes du coup de sifflet final face à la Somalie, à Oran, alors que les Verts et Mohamed Amine Amoura avaient déjà fait le plein et plié ce match à sens unique. Cela n’explique, toutefois, aucunement son absence sur le terrain et dans le vestiaire de l’EN le soir de la fête organisée à Tizi-Ouzou, au stade Hocine Aït-Ahmed, après la rencontre face à l’Ouganda à laquelle il n’a pas participé, car étant officiellement blessé, comme l’a laissé croire le communiqué officiel de la FAF.
La liste de novembre dira tout
Encore moins son absence fort remarquée à la cérémonie organisée au palais présidentiel alors que tout le groupe y était convié, y compris son compère Baghdad Bounedjah, lui aussi déclaré forfait par le bulletin santé fédéral. Ce qui a ouvert la porte à bien des rumeurs à propos d’une éventuelle sanction administrative qui aurait sanctionné une dérive avant d’être camouflée, comme le veulent les us et coutumes à ce niveau, en blessure (diplomatique) entrainant un forfait expédié en mode silencieux. Un bien drôle d’automne, en somme, pour le champion d’Afrique 2019 à moins de deux mois de l’édition marocaine de 2025 pour lequel sa place ne semble, pour autant, pas menacée. À moins que la liste du mois de novembre, en amont des matches-tests prévus en Arabie Saoudite, ne vienne semer le doute et confirmer un plus grand malaise.
RACHID BELARBI
