Laissé sur le flanc lors des deux récentes sorties de l’équipe nationale, Badreddine Bouanani aura l’occasion, ce soir en Coupe d’Europe, de prouver à Vladimir Petkovic qu’il mériterait un meilleur statut en sélection.
Après avoir pris son envol avec le VfB Stuttgart, le très technique Bouanani a dû revoir ses ambitions «internationales» à la baisse à l’occasion de la dernière fenêtre de la FIFA, se contentant de partager avec ses coéquipiers les moments de joie de la qualification en Coupe du monde et la communion avec le public sans pour autant entrer en jeu face à la Somalie et l’Ouganda. Rentré frustré en Allemagne, l’ancien international français chez les U-18 aura l’occasion, dès ce soir, de démontrer qu’il a bel et bien sa place dans le haut niveau à travers cette chaude empoignade qui l’attend avec son équipe dans le volcanique Fenerbahçe Şükrü SaracoŞlu Spor Kompleksi. Ce sera non seulement la première rencontre officielle entre le VfB et Fenerbahçe, mais aussi première fois que les joueurs de Cannstatt affrontent un club turc en compétition européenne.
Titulaire dans le boucan d’Istanbul
L’opportunité est, de fait, très belle pour l’international algérien, d’autant plus que, jusqu’à l’heure, Fenerbahçe n’a enregistré qu’une seule victoire en 13 matches européens officiels contre des clubs allemands : un succès 4-2 contre le Borussia Mönchengladbach lors de la saison 2012/13 de l’UEFA Europa League. Hormis cela, ils ont perdu huit matchs et concédé quatre nuls. Une «tradition» que le VfB voudra à coup sûr perpétuer d’autant plus que les deux équipes comptent trois points au compteur avant leur confrontation comptant pour la 3ème journée de l’Europa League. Fenerbahçe a débuté par une défaite 3-1 à Zagreb avant de rebondir en s’imposant 2-1 à domicile contre Nice alors que les coéquipiers de « Badro » ont remporté leur premier match à domicile 2-1 contre le Celta de Vigo, avant de s’incliner 2-0 à Bâle.
Plus de temps à perdre en vue de la CAN
Pour l’anecdote, les Allemands retrouveront une vieille connaissance en face en la personne de Domenico Tedesco qui a pris les rênes de Fenerbahçe en septembre, succédant à José Mourinho, qui n’a pas réussi à se qualifier pour la Ligue des champions de l’UEFA. Tedesco, aujourd’hui âgé de 40 ans, a évolué au centre de formation du VfB entre 2008 et 2015. Avec déjà deux titularisations et un but dans la compétition, l’ancien Niçois brille davantage sur la scène continentale qu’en compétition nationale où il n’a disputé que les douze dernières minutes, le week-end dernier, face à Wolfsburg lors du tranquille succès du VfB (0-3).
Continuer à «grandir»… en club
Préservé par son entraîneur, Sebastian Hoeness, qui a insisté pour l’avoir et en faire la plus chère recrue du club dans les derniers jours du mercato estival (15 millions d’euros), l’ailier droit de 21 ans devrait débuter cette rencontre sur les rives du Bosphore dans la peau d’un titulaire. De quoi lui offrir la possibilité de poursuivre son ascension et de continuer à «grandir», de façon à être à la hauteur des espérances et des attentes de son coach en club, en attendant de pouvoir en faire autant en sélection où son temps de jeu famélique (17 minutes au total sur les deux dernières années) ne l’autorise pas forcément à «rêvasser» d’une participation à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations au Maroc (21 décembre 2025-18 janvier 2026) ou au Mondial en Amérique (11 juin-19 juillet 2026).
RACHID B.
